La récupération d'armes romaines par les barbares est explicité par Ammien il me semble ; cf la campagne contre les Goths dans l'Empire dans les derniers livres de mémoire...

Pour ce qui est du bricolage ou non, je pense que tout est une question de contexte, à savoir les disponibilités des artisans ; compliqué si on est en campagne par exemple, ou simplement le coût par rapport à l'utilisation de l'arme (outil!) Dans le cas d'un sax, je verrais assez une arme marquant le statut social et une autre un peut plus fonctionnelle et donc moins impécable dans son aspect final... Après cela reste des suppositions bien sûr...

je me suis présenté dans la section adéquate...

d'accord avec toi Gontran, fabriquer un fourreau correct est un métier ! j'étais plombier a l'époque ou j'ai fait mon scramasaxe et le forger convenablement a partir d'un bout de fer plat, de même que que transformer localement sa structure métallurgique pour rendre le tranchant plus dur, ne m'a posé aucune difficulté.

par contre, la poignée, je me suis vu des pierres pour en fabriquer une qui soit correcte ! au début c'était a la bonne forme mais ça n'était pas solide ! j'ai fini par utiliser de la guidoline ancienne, soit une bande de tissu encollé qui a tenu plus de 15 ans en me servant se ma lame tous les automnes pour ébrancher les coupes de mes tailles d'arbres.

un fourreau aurait été utile, car tous les ans j'étais obligé de dérouiller la lame et la raffuter tous les 2 ou 3 ans. même graissée elle finis toujours par se piquer un peu, mais la je pense qu'on est un peu trop "archéo" et pas assez "paysans" ! si on nettoie la lame et qu'on la huile après chaque usage, elle ne tombera pas en poussière, même au bout de 2 ou 3 ans ! un bon coup de paille de fer, 30' de pierre a aiguiser et c'est reparti comme en 40 ( avant JC)

qu'on affiche son statut de guerrier en exhibant sa lame ou plutôt son fourreau, je suis d'accord, mais je rigole encore quand je repense a mon patron qui m'affirmait que ma lame s'émousserait en moins d'une heure. elle est "moche" certes, un peu comme une vielle faux. noircie et cabossée avec seulement le tranchant de brillant ( d'où la "nécessité" d'un fourreau peut être ... ) mais sur le plan fonctionnel, l'étui ne se justifie pas. a mon avis c'est essentiellement ostentatoire et/ou décoratif.

pour répondre a Pédro, moi je verrais un scram unique qu'on enfouillirait sous un beau fourreau quand on veut le "montrer"

moi aussi je vois ca plus comme un etalage de rang social..
et un peu comme les casques décorés spécialement pour les parades, les jolis fourreaux etaient ils portés aux combat ?

C'est probable, si on fait l'analogie avec les casques ornementés, à plaquage d'argent ou autre, une partie d'entre eux montre une utilisation en combat.

La guerre - même bien ordonnée - revet un aspect rituel à l'époque. Avoir de belles armes c'est aussi afficher son rang au milieu des guerriers.

C'est pas faux (attention bande de petits malins! j'ai bien tout compris! ). On prend vite l'habitude des armes de parade médiévales...

Oui, c'est une certitude soit par les textes soit par l'archéologie même, les casques les plus luxueux sont susceptibles de servir au combat. Comme dirait Sylvanus, ce sont des casques de parade qui servent au combat. Afficher un statut social ou un rang hiérarchique, certe mais de quels fourreaux parlons-nous? Des fourreaux richement ornés des tombent princières ou ceux sortant des barbaricari impériales? L'un dans l'autre il n'empèche que des fourreaux plus modestes existent sans qu'ils soient de confection rudimentaires pour autant. On peut tout aussi bien retrouver des fourreaux avec pontet de bois de cerf, en os, plutôt que de l'ivoire, une bouterolle sans argent ni dorure, des chappes sans pierreries. Ces fourreaux seront tout de même d'une finition parfaitement aboutie.

La question que pose les équivalences en monnaie renvoit à celle que se pose le reconstituteur: Qu'est-ce qu'un équipement complet pour un simple fantassin en considération des prix des dits équipements? Question autant valable pour le soldat romain que pour son ennemi des frontières du barbaricum.

Merci à tous pour vos réponses, j'y vois déjà beaucoup plus claire dans cette histoire.

En parallèle du côut de l'armement et de sa chereté supposée il nous faudrait pouvoir estimer la paie du légionnaire tardif et son réel pouvoir d'achat dans le contexte de crise économique que connait le IVe et Ve siècle du moins dans ses moment de pic. A partir de là, nous pourrions savoir si le soldat a réellement l'utile et néccessaire besoin de fabriquer ou de retaper lui même son matériel... je crois qu'il existe des études sur ce sujet, je vais voir ce que je peux glaner...