Une des frises les plus célébre de l'Arc de Constantin, nous concerne tout particulièrement. Il s'agit de la description du siège de la ville de Vérone (plus certainement que celle de la ville de Suse, trop anecdotique pour mériter une mention) amalgamée à la seconde bataille qui suit celle des plaine de Turin. Le morceau de Bravoure est là, Constantin doit terminer le siège de la ville alors qu'une puissante armée s'oppose à lui. Il divise alors ses troupes et prend le commandement du contingent qui va à la rencontre de l'armée du Préfet de l'Empereur Maxence. Le rapport de force est en la défaveur de Constanti mais la victoire sera sienne. C'est cet épisode qui nous est représenté.
Les troupes ordonnées et en lignes, conjuguent des éléments classicisants et des éléments propres aux armées tardives. D'autres se situent entre les deux et ne permettent pas de se pronomcer. L'ordre de bataille qui nous est montré à gauche est un standart simplifié pour les besoin du rendu artistique, mais les caractères les plus importants sont figurés. Trois soldats désignants des fantassins de première lignes (Principes ou Antesignani) se couvrent de leurs grands boucliers ovales (Scutum) ce qui nous empèche de savoir exactement si ils sont complétements armurés ou si ils sont des fantassins légers. Dans le cas d'un siège, et si on se réfère au quatrième soldat en Thorax (cuirasse musclée) qui lui, découvre son corps, nous pouvons raisonnablement supposer que ces soldats sont armurés. Le thorax est ambigue dans les arts figuratifs romains. Il peut signifier autant une cuirasse réelle, mais dont nous n'avons pas de preuves archéologique, comme une cuirasse conventionnelle marquant simplement le port de la cuirasse sans la détailler pour autant. Il nous faut donc être prudent. Notez qu'il porte un baudrier placé très haut sur son corps.
Les casques sont difficilement identifiables mais ils ne s'agit pas ici de casques Pseudo-Attique. Pourvus de paragnatides, le bandeau frontal ne se compare pas au large renfort habituel du casque stéréotypé. Nous verrons sur cette même frise, d'autres éléments qui fait pencher en faveur d'une représentation de casques tardifs. Le soldat de tête porte le double-plumet. J'y voyais le signe du Decanus, mais je n'y crois plus à présent. La position du bouclier et de la lance martialement parlant est intéressant car typique des représentations tardives, mais ce n'est pas ici notre sujet. Le manipule du bouclier écarté du corps du quatrième soldat est horizontal (il ne s'agit pas d'un énarme...) Le grand personnage en cuirasse musclée et tête nue est certainement l'empereur lui-même donnant les ordres. A l'arrière figure cette fois de manière logique les fantassins légers tête-nue ou casqués. Ils sont à l'arrière et par leurs postures, montrent qu'ils ne prennent pas part aux combats.
Au deuxième plan figurent d'autres soldats, des archers auxiliaires, à l'éxomide et à la coiffe étrange qui peut signifier une orgine étrangère de ces troupes. Derrière les archers, un fantassin casqué dont on ignore si il est cuirassé ou léger.
Tous les soldats portent des braies moulantes et des campagi. Face à l'armée de Constantin, les défenseurs de la ville. Nous reviendrons sur eux, les détails de leurs équipements sont plus parlant encore.