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 Sujet du message: Déditices, Tributaires, Lètes, Gentils et Fédérés.
Nouveau messagePublié: 26 Déc 2008, 16:50 
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Déditices, Tributaires, Lètes, Gentils et Fédérés.

Par Yves Modéran.

Dans "Rome et les Barbares, la naissance d'un nouveau monde", Palazzo Grassi - Skira, 2008.

La connaissance de ces statuts est important pour le reconstituteur car ils figurent un phénomène complexe, caractéristique de l'époque tardive, et souvent trop résumé par le concept de "Barbarisation". Ainsi donc, pour éviter la caricature et l'emploi inapproprié de certains de ces statuts et du sens que leur sont reconnus, voici ici un article synthétique sur les différences statutaires individuelles et collectives des hommes et populations dites "Barbares" intégrés à l'intérieur des frontières de l'Empire suite à leur migration.

J'avais écris à l'époque de l'ancien Forum une première notice sur ces différents statuts qui hélas ne fut pas sauvegardée, et que je n'avais pas prit soin de rédiger sur un fichier word. Heureusement, il se trouve dans le fameux livre qui suit l'exposition du Palazzo Grassi de Venise, un article de l'excellent Historien Yves Modéran (que vous avez pu voir dernièrement dans le documentaire d'ARTE "L'Apocalypse" sur l'établissement progressif du Christianisme...) explicitant avec bien plus de clareté et de concision que moi les différences entre ces appelations. Son exposé étant bien meilleur que le mien je vous propose ici l'article en question.


Damianus.

Introduction:

De l'époque d'Auguste à la mort de Théodose Ier (395), les textes nous font connaître au moins une quarantaine de transferts de communautés barbares organisée par l'Etat Romain sur son territoire. Certains furent relativement modestes, comme l'installation en Pannonie, au début des années 170 de 3000 Naristes. D'autres concernèrent parfois des effectifs considérables: ainsi des 40 000 Suèves et Sicambres déplacés par Auguste en Gaule en 8 Av.-J.C., des 100 000 Transdanubiens, avec "leurs femmes, leurs enfants, leurs chefs et leurs Rois" établis en Mésie sous le règne de Néron, ou encore des 300 000 Sarmates, "hommes et femmes de tous âges" que Constantin installa en 334 en Thrace, Scythie, Macédoine et Italie.

I) Les contextes d'accueil des peuples "étrangers" dans l'Empire.

Ces opérations, grandes ou modestes, étaient décidées en fonction de trois types de contexte. Le premier est celui de l'installation imposée après une victoire militaire. L'Empire procédait alors à une véritable déportation de gens qui étaient, en fait, des prisonniers de guerre, civils ou militaires, mais qu'il choisissaient pourtant, pour des raisons qui ne sont presque jamais indiquées, de ne pas réduire en esclavage: tel fut par exemple à la fin du IIIe siècle le cas des Francs capturés par Constance Chlore et dispersés ensuite dans les cités du Nord de la Gaule, et celui des énormes troupes de prisonniers venant des nations des Carpes, Bastarnes et Sarmates placés par Dioclétien et galère en Pannonie, ou encore plus d'un siècle après, en 409, des Skires "emmenés enchainés" en Orient et que Sozomène vit ensuite dispersés sur des domaines ruraux en Bithynie.

Même si la différence n'est pas toujours très nette dans les textes, se distinguent de ces déportations les transferts également consécutifs à des opérations militaires romaines, mais qui affectaient des individus qui n'étaient pas définis comme des prisonniers de guerre. Dans leur cas, l'entrée dans l'Empire n'était pas en effet nécessairement la conséquence immédiate d'une défaite, car elle s'opérait dans le cadre d'une réorganisation diplomatique et politique d'un secteur des frontières, en général après une crise internationale importante: le but était de rétablir les conditions de sécurité durables, en neutralisant par l'accueil d'une partie de leur population, des peuples sources ou causes de conflits. (…) L'introduction de 100 000 Bastarnes par Probus en Thrace en 280 pourrait entrer dans cette catégorie.

Dans d'autres occasions enfin, l'ouverture aux immigrés résultait d'une véritable demande adressée à l'Etat Romain sans intervention préalable de celui-ci. Le plus souvent il s'agissait soit de groupes contraints de fuir à la suite de conflits internes, ainsi des Sarmates accueillis par Constantin en 334, soit de populations chassées de leurs terres par d'autres Barbares. L'Empire décidait de les accueillir en fonction de ses besoins, pour repeupler des régions désertées, ou, de plus en plus au IVe siècle, en prévoyant l'incorporation dans ses armées d'une partie de ses immigrants. Le plus bel exemple est ici la supplique des Goths adressés à Valens en 376, alors qu'il subissaient la pression des Huns. "Ils réclamaient par une humble prière qu'on les accueillit", écrit Ammien Marcellin, et on fit d'autant mieux qu'on voyait en eux un formidable potentiel militaire à exploiter.

Dans tous les cas, l'interprétation romaine de ces ouvertures épisodiques des frontières ne variait pas. Au moment de la décision, et quel que soit le contexte, le droit d'immigrer n'était jamais arraché ni imposé par les Barbares, ni même apparemment négocié: il était toujours officiellement le résultat d'une faveur impériale unilatérale, effet de la clémence et de la générosité de romaine, face à un peuple qui se livrait totalement. Logiquement, Rome décidait donc seule ensuite des modalités d'établissement et de la condition juridique des populations concernées.

II) Les Déditices.

Mais celles-ci n'étaient pas pour autant uniformes. Le cas le plus simple était celui des Barbares installés sur des domaines ruraux appartenant à des provinciaux pour les mettre en culture, comme ouvriers agricoles à partir du IIIe siècle surtout comme "Colons" (métayers). Il s'agissait toujours d'anciens prisonniers de guerre, pour lesquels cette solution était préférée à l'esclavage. Les Francs capturés par Constance Chlore furent ainsi conduit sur des terres désolées dont ils durent assurer la culture, de sorte, dit un panégyrique impérial en 297, que "toutes les terres qui au pays des Ambiens, des Bellovaques, des Tricassses, et des Lingons, demeuraient abandonnées reverdissent sous la charrue d'un Barbare". Comme avant d'être transférés, ils s'étaient d'abord livrés aux Romains en faisant acte de Deditio (remise à la merci du vainqueur), ces colons barbares devenaient juridiquement des déditices, c'est à dire des hommes libres, mais dépourvus à la fois de la Citoyenneté romaine et de toute forme de citoyenneté locale. Une fois dispersés, ils étaient dans l'entière dépendance des propriétaires romains. Mais cela ne les dispensait ni des obligations fiscales, ni des obligations militaires dues à l'Etat, et par ces dernières, ils pouvaient au contraire progressivement s'émanciper, et même ensuite faire carrière dans l'armée et l'administration romaine.

III) Les Déditices "tributaires"

Il existait un second type d'établissement dans lesquels les Barbares étaient également dépourvus d'un statut collectif spécifique et dispersés dans les campagnes, mais dans des conditions moins contraignantes, parce que les terres qu'ils recevaient de l'empereur, étaient "vacantes": en fait, même si les textes sont très imprécis, on peut supposer qu'il s'agissait alors souvent de domaines de l'Etat. (…) Les Alamans installés par Valentinien Ier en Italie en 370 et "qui habitaient désormais les rives du Pô en qualité de tributaires", relevaient de ce statut. Il pouvait s'agir d'anciens prisonniers, mais le plus souvent ces immigrés avaient été accueillis à leur demande ou à la suite d'une réorganisation des frontières. Sur le plan juridique, même si une Deditio formelle avait précédé l'accord, ces entrées résultaient donc souvent d'un traité, au terme duquel les immigrés étaient "assujettis aux lois romaines" (recepti in leges), et pouvaient vivre, disent les textes "conformément à celles-ci".

Ces expressions suggèrent qu l'administration impériale devait vouloir imposer à ces gens le plus rapidement possible le statut commun des provinciaux, y compris sous des aspects fiscaux et militaires. Cela impliquait une reconnaissance de leur personnalité juridique individuelle qui, d'emblée ou à terme, devait conduire à une attribution de la Citoyenneté romaine.

IVe) Les Lètes et les Gentils.

Très différente était la situation des Lètes et des Gentils, qui constituent un troisième type d'immigrés Barbares, attestés surtout à partir de la fin du IIIe siècle. Leur originalité tenait à ce que l'Empire les reconnaissait un statut communautaire particulier au sein des provinces. Les Lètes sont connus surtout en Gaule, à partir de 297: c'étaient au départ des Romains des régions frontalières qui avaient été faits prisonniers et emmenés en pays Barbare, puis libérés par l'Empire et réinstallés sur des terres provinciales, avec une réorganisation collective nouvelle. Mais très vite, au cours de la première moitié du IVe siècle, ces communautés accueillirent des immigrés germains, et elles se confondirent bientôt avec eux. Les Gentils, qu'on trouve en Gaule, mais aussi dans de nombreuses autres provinces, étaient quant à eux, tous d'origine Barbare, ce qu'exprimait directement leur nom, issu du mot Gens ("tribu"). Pour le reste, le statut des deux groupes était quasiment identique. Souvent après un traité, ils avaient reçu en ensembles compacts, des terres placées sous un régime spécial, dans des communautés organisées selon un système différent de la Cité, et administrés par des fonctionnaires impériaux qui portaient le titre de préfets.

En échange, ils étaient astreints tandis que leurs familles cultivaient ces terres, à un service militaire qui, selon A. Barbero, s'effectuait dans les unités régulières de l'armée romaine et non dans des corps spécifiques, ce qui reste discutable. Dans tous les cas, le fait d'être doté d'un statut collectif permettait à ces Lètes et Gentils de conserver une identité de groupe originale. On ne peut pas pour autant parler à leur propos de véritables enclaves Barbares, car au moins, jusqu'à la fin du IVe siècle, ils pouvaient s'intégrer progressivement à la société provinciale. Une Loi de 405 montre même qu les Gentiles disposaient de la Citoyenneté romaine, un statut que Thémistius et Synésios envisageaient aussi, à la fin du IVe siècle pour les Goths immigrés en 376.

Ve) Les Fédérés.

Mais l'installation des Goths fut un échec qui annonça les changements du Ve siècle. Accueillis à leur demande, et destinés à devenir colons sur des terres provinciales, ils s'étaient rebellés presque aussitôt, et avaient vaincu en 378 l'Empereur Valens à Andrinople. Certes Théodose Ier réussit en 382 à leur faire accepter son autorité, en les établissant selon des modalités qui semblaient traditionnelles: L'Etat Romain lotissait sur un ensemble délimité de terre tout en incorporant la masse de leurs hommes dans son armée. Mais ce lotissement fut collectif et compact, avec des effectifs extrêmement élevés qui n'avaient rien de commun avec les établissements antérieurs de Lètes ou de Gentils. Les Barbares immigrés restèrent soudés, et il en fut de même dans l'armée: incorporés avec leurs chefs, ils furent trop nombreux pour être dispersés. Dès lors le processus traditionnel d'intégration se révéla inefficace. Dans un état en crise et qui avait trop besoin d'eux, les Goths conscients de leur force, devinrent vite incontrôlables, et ils multiplièrent les révoltes à partir de 395 pour obtenir sans cesse de nouveaux avantages. Comme un traité (Feodus) avait sanctionné l'accord de 382, l'usage s'établit ensuite, par une analogie abusive, d'appeler tous les autres groupes Barbares qui négocièrent (et bientôt imposèrent) leur installation dans les provinces et leur entrés officielle au service de Rome, en conservant leurs chefs et leurs armes des "fédérés (Foederati). Mais le terme fut de plus en plus illusoire: après 406, l'Empire, en Occident, n'avait plus la maîtrise de ses frontières.

FIN.

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 Sujet du message: Re: Déditices, Tributaires, Lètes, Gentils et Fédérés.
Nouveau messagePublié: 03 Jan 2009, 13:19 
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Les sources anciennes et la documentation scientifique nous apportent des renseignements complémentaires sur les gentiles :

- "Les Gentiles prêtaient serment à leur chef direct dès l’âge de onze ans, d’après le Code Théodosien […]. Tous les préfets des gentiles de la Gaule […] relevaient d’un chef, du maître des milices praesentales. […] La Notice semble avoir attaché au mot Gentiles un sens spécial différent de celui de laeti."

[source : Bulliot J.-G., 1856 - Essai sur le système défensif des Romains dans le pays Eduen. Ed. Dumoulin, Paris, Société éduenne, p. 171-172.]

- "Le statut de gentiles est légèrement différent de celui des laeti (lètes) germaniques. Les gentiles étaient juridiquement des étrangers, libres, formant de petites communautés autonomes militarisées ; leurs chefs étaient des « préfets ». Ils vivaient sur les terres qui leurs étaient attribuées, et fournissaient des unités affectées notamment à la garde des forts contrôlant certaines voies (castrenses), où à la défense des tractus, régions stratégiques soumises à l’autorité militaire. […] N’étant pas citoyens romains, les Sarmates de Gaule, ainsi que les Taïfales, vivaient en petites colonies ethniques. [...] Après la disparition du cadre impérial certains gentiles s’intégrèrent aux nouvelles structures politico-militaires. L’absorption d’unités entières de l’armée romaine (composées en fait de différents « Barbares ») par les Francs est signalée par Procope, et des faits similaires se produisirent chez les Burgondes et les Wisigoths. L’assimilation définitive de certains groupes fut plus lente qu’on ne l’imagine habituellement : Les Taïfales de Gaule sont encore présentés comme une population distincte au VIème siècle par Grégoire de Tours et même au début du XIe siècle par Raoul Glaber, ce qui peut indiquer le maintien d’un certain particularisme local."

[source : Iaroslav Lebedynsky, 2002 – Amazones et lanciers cuirassés entre Oural et Danube VIIe siècle av. J.-C. – VIe siècle ap. J.-C. Ed ; Errance, Saint-Germain-du-Puy, p. 59 ; Collectif, 2000 – L’Or des princes barbares. Du Caucase à la Gaule, Vème siècle après J.-C. Musée des Antiquités natiaonales, château de Saint-Germain-en-Laye 26 septembre 2000 – 8 janvier 2001. Ed. R.M.N., Paris, p. 212.]

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 Sujet du message: Re: Déditices, Tributaires, Lètes, Gentils et Fédérés.
Nouveau messagePublié: 03 Jan 2009, 13:50 
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Cela m'amène aussi à réfléchir sur le statut des établissements bretons en Gaule à partir de la fin du IIIe siècle. Théoriquement les Bretons sont citoyens romains depuis l'édit de Caracalla en 212, cependant une partie d'entre eux est toujours régie par chefs et lois indigènes en Bretagne insulaire, et il semble que ce soient en partie ces Bretons là qui aient apporté une bonne partie des forces aux usurpateurs comme Maxime et Constantin III.
L'archéologie montre l'établissement de petites communautés à vocation militaire (présence de monnaies, d'armes, de bouclerie) à l'ouest de la péninsule armoricaine, essentiellement sur le territoire de la civitas des Ossismes, à partir de la fin du IIIe siècle, notamment le long des voies romaines, réoccupant parfois des villae ou d'autres édifices abandonnés comme des thermes et ayant manifestement un mode de vie "barbare", mais d'après Patrick Galliou sans caractère germanique au contraire des communautés établies plus à l'est, comme à Guer dans le Morbihan. Il en déduisait qu'il s'agissait des premiers Bretons établis sur le continent. Peut-on supposer un statut de gentiles pour de telles communautés ? Il convient manifestement à la société "celtique" et clannique des Bretons des franges occidentales, sans doute mâtinés d'éléments irlandais par ailleurs.

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 Sujet du message: Re: Déditices, Tributaires, Lètes, Gentils et Fédérés.
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Les "étrangers" qui furent massacrer durant le IVème siècle dans l'empire d'Orient disposait de quel statut?

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 Sujet du message: Re: Déditices, Tributaires, Lètes, Gentils et Fédérés.
Nouveau messagePublié: 03 Jan 2009, 17:38 
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Morcant a écrit:
Cela m'amène aussi à réfléchir sur le statut des établissements bretons en Gaule à partir de la fin du IIIe siècle. Théoriquement les Bretons sont citoyens romains depuis l'édit de Caracalla en 212, cependant une partie d'entre eux est toujours régie par chefs et lois indigènes en Bretagne insulaire, et il semble que ce soient en partie ces Bretons là qui aient apporté une bonne partie des forces aux usurpateurs comme Maxime et Constantin III.
L'archéologie montre l'établissement de petites communautés à vocation militaire (présence de monnaies, d'armes, de bouclerie) à l'ouest de la péninsule armoricaine, essentiellement sur le territoire de la civitas des Ossismes, à partir de la fin du IIIe siècle, notamment le long des voies romaines, réoccupant parfois des villae ou d'autres édifices abandonnés comme des thermes et ayant manifestement un mode de vie "barbare", mais d'après Patrick Galliou sans caractère germanique au contraire des communautés établies plus à l'est, comme à Guer dans le Morbihan. Il en déduisait qu'il s'agissait des premiers Bretons établis sur le continent. Peut-on supposer un statut de gentiles pour de telles communautés ? Il convient manifestement à la société "celtique" et clannique des Bretons des franges occidentales, sans doute mâtinés d'éléments irlandais par ailleurs.


C'est une question difficile car d'ordre civilisationnelle. Je conseillerai cet auteur: Hervé Inglebert, "Histoire de la civilisation Romaine". Nouvelle Clio, "l'histoire et ses problèmes". PUF 2005.

L'auteur traite de sujet essentiellement culturels et non évenementiels. Parmi eux plusieurs chapitres consacrés aux identités dans le monde romain, la pluralité des identités, la participation à la romanité, les thèmes abordés sont nombreux mais le livre n'est pas toujours facile d'accès.

Selon "cet auteur" (c'est un collectif en réalité...) il n'y a rien d'incompatible avec le fait que ces Bretons soient pleinement citoyens romains sans passer par une requalification.

Citer:
Marcus le Jeune à dit: Les "étrangers" qui furent massacrer durant le IVème siècle dans l'empire d'Orient disposait de quel statut?
Les "étrangers" qui furent massacrer durant le IVème siècle dans l'empire d'Orient disposait de quel statut?


Très bonne question. Rien n'est dit, mais il est fort posssible que certains aient la citoyenneté. Par exemple dans les armées massacrées du général Gaïnas.

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 Sujet du message: Re: Déditices, Tributaires, Lètes, Gentils et Fédérés.
Nouveau messagePublié: 08 Jan 2009, 09:26 
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Il est très difficile de connaitre le statut des soldats servant dans l'armée romaine dans l'antiquité tardive. Il semble qu'au sein des mêmes unités il puisse y avoir des citoyens, issus de familles installées dans l'Empire depuis plusieurs générations et des "nouveaux venus"... ceci à tous les niveaux de la chaine de commandement. L'idée même de la citoyenneté n'est d'ailleurs peut être plus aussi concrète que lors des siècles précédent... en ce sens que les droits qui lui était attachés se dégradent durant les IVe et Ve siècles, dans le domaine de la protection juridique de l'individu notamment, où l'usage de la torture lors des enquêtes policières s'étend aux citoyens jusqu'à lors épargnés...
Si les vieilles familles "romaines" semblent y attacher encore une réelle importance à la valeur de la citoyenneté, il semble que le sentiment d'appartenir au monde romain et à ses valeurs prédomine dans les autres couches de la population.


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