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 Sujet du message: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 05 Sep 2008, 21:27 
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Il y a une certaine fascination à l'évocation des terribles cataphractaires et autres clibanaires. Ces puissants cavaliers tout de fer vêtu. Sans rentrer dans la polémique s'interrogeant sur l'efficacité réelle de cette arme en terme tactique; voici ici quelques extraits de descriptions de ces cavaliers lourds dans les sources anciennes. Parmis ceux-ci, le meilleur qui m'est connu à ce jour, que je n'ai découvert que très récemment et qui m'a fait faire des bonds tant la description est précise et... surprenante. On peut se poser bien des questions et revenir de même sur l'efficacité avérée ou non des cataphractaires... je vous fais partager ces écrits:

(…)"Tout autour on voyait flotter les dragons attachés à des hampes incrustées de pierreries, et dont la pourpre, gonflée par l'air qui s'engouffrait dans leurs gueules béantes, rendait un bruit assez semblable aux sifflements de colère du monstre, tandis que leurs longues queues se déroulaient au gré du vent. Des deux côtés du char paraissait une file de soldats, le bouclier au bras, le casque en tête, la cuirasse sur la poitrine; armes étincelantes, dont les reflets éblouissaient les yeux. Venaient ensuite des détachements de cataphractes ou "clibanaires", comme les appellent les Perses; cavaliers armés de pied en cap, que l'on eût pris pour autant de bronzes équestres sortis de l'atelier de Praxitèle. Les parties de l'armure de ces guerriers correspondant à chaque jointure, à chaque articulation du tronc ou des membres, étaient composées d'un tissu de mailles d'acier si déliées et si flexibles, que toute l'enveloppe de métal adhérait exactement au corps sans gêner aucun de ses mouvements."(…)
Ammien Marcellin, Res Gestae, LIVRE XVI, Chapitre 10.

Ammien Marcellin est fils d'un riche curial d'Antioche. Ne voulant assumer les liturgies de son ordre, il entre dans l'armée. De par sa naissance il sert dans la garde des Protectores Domestici. Militaire et "agent secret", son service s'étend de Constance II jusqu'aux Valentiniens (?). Il écrira son Histoire à Rome où il mourra dans les années 390. C'est un romain païen modéré et traditionaliste. Militaire, il figure donc comme la source la plus fiable et la plus précise de son époque malgré la permanence de certains topiques littéraires propres aux élites cultivées de l'antiquité Tardive...

l'évocation du cavalier comme d'une statue est une remarque stéréotypée qui revient de nombreuse fois dans les textes de l'époque. La figure du cataphractaire est toujours présentée comme impressionnante et exceptionnelle. Ici, la cotte de maille semble recouvrir tout le corps du cavalier. Nous avons ailleurs une description plus précise encore.

"Tu avais une masse innombrable de cavaliers, immobiles sur leurs chevaux comme autant de statues aux membres articulés... Allant de l'extrémité du poignet jusqu'aux coudes et s'étendant de là sur les épaules, une cuirasse de maille s'adapte ensuite à leur poitrine et à leur dos. Le visage étant garanti par un masque de fer, ils ont l'air d'une statue qui brille et reluit: les jambes avec les cuisses et le bout des pieds ont aussi leur armure, rattachée à la cuirasse par une sorte de tissu fait de minces anneaux, de sorte qu'aucune partie du corps ne se laisse voir à nu; ce tissu, en garnissant les mains elles-mêmes, se prête à la flexion des doigts."
Panégyrique de Constance II (Traduction J. Bidez, p54-55).

Les deux Panégyriques de Julien César pour Constance II. Bien qu'éminemment orientés politiquement, ils foisonnent de nombreux détails m-réalistes mi-emphatiques...

Une fois de plus, apparait la comparaison avec une statue. En plus de l'évocation de la cuirasse de maille, il est signalé le port d'un casque à visage. Notons que la constitution du texte pourrait suggérer d'autres éléments d'armures différents de la cotte de maille. Relevons que les anneaux recouvrent de même les mains du cavalier.

Enfin voici pour moi la description la plus saisissante des cataphractaires romains du IVe siècle ap.-J.C. De la constitution de l'armure (une vraie notice!) à la prise singulière de la lance, la description est si minutieuse qu'il suffirait au reconstituteur de la suivre mot à mot. Avis aux amateurs!

"Voici quelle est la forme de leur armure. L'homme est choisi pour sa vigueur exceptionnelle. Il est coiffé d'un casque compact, fait d'une seule pièce, qui, tel un masque, représente exactement une figure humaine et recouvre entièrement la tête depuis le sommet du crane jusqu'au cou, sauf les yeux, pour permettre de voir. Sa main droite est armée d'une lance (Kontos) plus longue qu'une haste (lonkhè); la main gauche reste libre pour tenir les rênes. Une épée (Kopis) est suspendue à son coté. La poitrine et tout le reste du corps sont cuirassés. Voici comment est faite la cuirasse; des plaques de bronze et de fer, quadrangulaire, et d'un empan dans chaque sens, sont liées entre elles par leurs extrémités, s'imbriquant les unes dans les autres dans le sens de la hauteur et dans le sens de la largeur, d'une façon continue. Elles sont attachées ensemble par-dessous par des liens lâches à l'endroit où elles se rejoignent. C'est comme un vêtement d'écailles qui adhère au corps sans le blesser et l'enveloppe complètement, entourant chaque jambe séparément sans gêner les mouvements, car il peut se contracter et s'allonger. Elle a des manches et va du col au genou, ouverte seulement à hauteur des cuisses pour permettre à l'homme de monter à cheval. Sur une telle cuirasse, le traits rebondissent et nulle blessure n'est à redouter. La cnémide va de la pointe du pied au genou et s'attache à la cuirasse. Une armure semblable protége aussi le cheval: ses membres sont entourés de jambières; sa tête complètement couverte de plaques frontales; de son dos pend de chaque coté, sur les flancs, une housse de lames de fer qui le protège, tout en laissant libre le dessous du ventre afin de ne pas gêner sa course. Le cheval ainsi armé et pour ainsi dire enchâssé, le cavalier l'enfourche; mais il ne se hisse pas seul; il faut qu'on le soulève à cause de son poids. Et quand arrive le moment du combat, il lâche la bride, éperonne sa monture et s'élance de toute sa fougue sur l'ennemi, pareil à un homme de fer ou à une statue sculptée dans la masse qui se mettrait en mouvement. Le Kontos horizontale darde au loin sa pointe. Il est soutenu du coté du fer par un lien attaché au col du cheval, tandis que sa poignée est fixée à la croupe par un lacet. Ainsi il ne cède pas sous les chocs, mais aide la main du cavalier qui n'a qu'à diriger le coup. L'homme se raidit et s'arc-boute pour faire une blessure plus profonde, et son élan est si impétueux qu'il transperce tout ce qu'il trouve devant lui, et souvent, d'un seul coup, désarçonne deux ennemis à la fois."
Héliodore, Ethiopiques, IX, 15; traduction d'après Maillon, J., Paris, Les belles Lettres, C.U.F. 1960.

On sait peu de chose d'Héliodore d'Emèse, qu'on s'accorde aujourd'hui à dater de la seconde moitié du IVe siècle d'après P. Chuvin dans "Chronique des derniers païens ", Paris, 1990, pp321-325. Les Ethiopiques où Théagène et Chariclée est un roman d'amour et d'aventure (et oui, les romains en ont toujours été friands…) censé se dérouler dans l'Egypte sous la domination achéménide ( Ve siècle av.-J.C.). Cet extrait est tiré d'un des morceaux de bravoure du récit, la bataille imaginaire entre les Perses et les Ethiopiens. Merci encore à la bibliothèque Universitaire de Beauvais!

Absolument stupéfiant! Cette description s'inspire des réalités militaires contemporaines. Une telle richesse de précision, même Ammien n'a jamais atteints ce niveau. Nul doute qu'Héliodore a vu des cataphractaires. Le montage de la cuirasse. Une cuirasse d'écaille plus proche de la cuirasse lamellaire. Fendue en son milieu. Les pièces d'armures comme les Cnémides (des jambières segmentées comme sur la colonne d'Arcadius ou dans la Notitia Dignitatum?) Le cavalier aidé d'un comparse pour monter à cheval. Le casque à visage à rapprocher des casques de parade bien loin du simple facial Ve siècle retrouvé en Hongrie. Que dire enfin de la méthode de charge et des lanières de cuirs reliant le Kontos (oui, l'auteur écrit en Grec…) à la monture. Cette description est un vrai bijou. Il n'y a plus qu'à faire et expérimenté! Qui parlait de Panzer à patte?

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 Sujet du message: Re: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 12 Sep 2008, 08:23 
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Et aussi:

"En quittant ces lieux nous arrivâmes en un canton nommé Maranga, où, dès le point du jour, nous eûmes en vue les Perses.
Ils venaient à nous en nombre formidable, sous le commandement du Mérane ou chef suprême de la cavalerie, qui avait avec lui les deux fils du roi et plusieurs grands officiers.
Toute cette armée n'était que fer. De la tête aux pieds chaque soldat était couvert d'épaisses lames de ce métal,
assez artistement ajustées pour laisser toute liberté aux mouvements des membres et au jeu des articulations.
Ajoutez à cette armure des casques figurant par devant la face humaine, et qui ne laissaient de jour que pour voir et respirer;
seuls points par où ces corps complètement cuirassés fussent accessibles aux blessures."

Ammien Marcellin. Livre XXV chap1

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 Sujet du message: Re: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 14 Oct 2008, 00:56 
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Ces descriptions laissent réveur, j'arrive même pas imaginer la puissance de ces véritables "blindés", sans compter juste le coté massif et rutilant qui devait décontenancer bien des énemis. :-o
Limite je me serait cru dans un roman fantastique style Le Seigneurs des Annaux.

Cependant un détail m'as surpris.

Citer:
Une épée (Kopis) est suspendue à son coté.


Pour moi le kopis (ou machaira parfois) est un type particulié d'épée, aussi nomé Falcata chez les romains.
Je suis assez fan de l'estétique de cette arme.
Je sais qu'elle existe au moins depuis le Vème siecle av J.C., et fut utilisé chez les ibères, les grec, étrusque, les mercenaire Sardes (quelsque beau exemplaire il me semble au musé d'Aleria en Corse), et même les romains.
Sauf que j'avais crue comprendre d'après ce que j'avais lu su le net que c'était surtout au début de leur civilisation que les romains utilisairent le kopis, après plus trop de trace dans lres représentation apparemment, jusqu'a ses "descendants" actuel en Ethiopie (plus long et plus fin) et au Nepal (le Khukri, lui beaucoup plus trapus).

Breff, tout ça pour demander si dans la descritpion le terme Kopis désigne une épée en général ou spécifiquement le Kopis/Falcata comme celui que voila????? Image

Cette arme semble exelente pour la taille, pratique en cavalerie, sauf qu'elle me parait bien courte quand même pour être vraiment efficace du haut d'un cheval, surout aussi lourdement chagé que les cataphractaire l'étaient.


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 Sujet du message: Re: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 14 Oct 2008, 14:45 
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C'est un roman d'aventure écrit fin IVéme et sensé se passer 900 ans avant. Peut-être doit-on y voir un simple archaïsme placé là pour bien fixer dans l'imaginaire le cadre du roman.

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 Sujet du message: Re: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 16 Oct 2008, 22:43 
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Inscrit le: 09 Sep 2008, 01:27
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Ah ok, Merci beaucoup pour cette précision. En effet j'avais pas capté que le texte relatait des événements censé se dérouler 900ans plus tôt.
Du coup la description du cataphractaire pour une bataille si ancienne me rappelle quand on voit les soldats romains en tenu XVème autour de + sur les tableaux et vitraux des églises.


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 Sujet du message: Re: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 17 Oct 2008, 00:07 
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Les Historiens nuancent beaucoup l'éfficacité supposée des cataphractaires et insistent plus sur leur effet psychologique. Du reste, les charges frontales des cataphractaires sont avérés dans les textes, mais complétement remis en question par les spécialistes qui réfutent même la probabilité de telles charges.

Pour ma part, "Le Seigneur des Anneaux" c'est de la gnognotte à coté des "poèmes" latins qui relatent les charges de ces cavaliers lourdement cuirassés!

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 Sujet du message: Re: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 17 Oct 2008, 22:04 
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Tout comme les prétendues charge de cavalerie lourde au haut moyen age...



Mais de la a dire qu'il n'y avais jamais de charge, la bataille d'Adrinopole est la pour nous dire que les rangs romains ont été mis a mal par la cavalerie lourde, nous sommes tous d'accord pour dire qu'un cavalier immobile n'est pas la panacée face a des rangées de fantassin lourd bien équipés, la seul hypothèse est que par une suite de charge de puissance redoutable les rangs romains furent enfoncés et l'infanterie gothique a profiter des brèches causés par la cavalerie lourde.

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 Sujet du message: Re: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 18 Oct 2008, 11:05 
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Idée que j'exploite dans mes bouquins d'ailleurs.

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 Sujet du message: Re: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 18 Oct 2008, 13:51 
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Sans compter le coup au moral que peut impliquer la charge, puis l'enfoncement brutal et violent d'un rang d'infanterie. Lorsque n'importe quel autre type d'unité charge, on se retrouve avec une espèce de "ligne de front de combat", assez mélagée, certes, mais le dernier de ligne ne se retrouve pas forcément avec un type en armure à cheval qui lui tombe dessus....
Pour une armée de fantassin lourd pour qui "tenir la position" est à la fois une tactique et une fierté, se retrouver enfoncé et désorganisé après une charge doit être plus que démoralisant....

Un ancien soldat de 40 me racontait comment les unités françaises était démoralisées lors de la blitzkrieg, lorsqu'elles apprenaient que l'allemand était passé un peu plus loin, alors même qu'elles ne comptaient elles-mêmes aucune perte....


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 Sujet du message: Re: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 18 Oct 2008, 22:15 
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Je suis d'accord avec vous sur le fond, mais à Andrinople rien ne dit que la cavalerie gothique était une cavalerie lourde type cataphractaire. D'ailleurs cela n'est pas dit. Simplement de la cavalerie qui arrivée sur le tard consciemment ou non, profite de l'occasion pour prendre de flanc l'infanterie (donc déjà pas de charge frontale à proprement parler...quoique...) puis en queue. L'autre concours de circonstance bienvenue, fut la fuite de l'aile gauche romaine...

Ce sont les études modernes qui attribuent aux Goths, certainment à raison l'emploi d'une cavalerie lourde.

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 Sujet du message: Re: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 18 Oct 2008, 22:43 
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Aux alains surtout...après je suis d'accord, pour Andrinople...Multiples erreurs de Valens, enfin on ne va pas revenir là-dessus...


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 Sujet du message: Re: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 18 Oct 2008, 22:43 
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Oui; je te rejoins pleinement sur Andrinople.

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 Sujet du message: Re: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 19 Oct 2008, 11:54 
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Dernière chose qui peut peut être vous intéresser:

Les hussards polonais du XVIème siècle réussissait a détruire des formations de piquiers et d'arquebusiers en subissant des pertes très faibles, pour les raisons suivantes:

- Un cheval gravement blessé continuera a charger, un cheval a une endurance énorme.
Pour 1 homme touché par un projectile, 1,5 cheval(aux?) aura/auront été touché, la blessure du cheval étant la plupart du temps sans conséquence pour le cavalier jusqu'à la fin de la bataille. (les chevaux polonais ne portaient pas de carapaçon)

- Les lances des hussards, longue(plus longue que les piques des piquiers(!)) et creuse leurs permettaient de frapper puissamment, de tuer ou bousculer sévèrement l'homme visé tout en ne risquant quasiment pas la chute, la lance se brisant a l'impact.

- Les tirs de mousquets, peu précis et perdant rapidement de la puissance n'entame au maximum que 20% de la première ligne de cavaliers.


On peut en déterminer 3 choses pour notre période:

- Un cheval se prendra plus de coup d'un cavalier, mais sa haute endurance lui permettra de résister et les chevaux "blindés" seront quasiment insensible aux coups.
- Une lance longue(Kontos chez nous) permettent au cavalier de frapper avant l'adversaire puissamment et de se retirer avant que la riposte en puisse s'effectuer. Les hommes toucher, que ce soit dans le bouclier ou dans le corps sont bousculé puissamment et font perdre la cohésion du groupe.
- Les tirs sont négligeable, quoi que. Du moins dans les formations d'infanterie lourde ce n'est pas les éventuels qui tirs qui empêcheront la cavalerie lourde de charger.


Une hypothèse vient soudain de me monter a la tête: Et si les Kontos étaient creux? Au moins a l'impact le cataphractaire ne serait pas projeter en arrière de son cheval...

Cela va cependant a l'encontre de ce passage:
"Le Kontos horizontale darde au loin sa pointe. Il est soutenu du coté du fer par un lien attaché au col du cheval, tandis que sa poignée est fixée à la croupe par un lacet. Ainsi il ne cède pas sous les chocs, mais aide la main du cavalier qui n'a qu'à diriger le coup. L'homme se raidit et s'arc-boute pour faire une blessure plus profonde, et son élan est si impétueux qu'il transperce tout ce qu'il trouve devant lui, et souvent, d'un seul coup, désarçonne deux ennemis à la fois."

Cependant, personnellement, je pense qu'il est très difficile d'aller transpercer plusieurs ennemis sur la même lance, surtout sans étriers...

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 Sujet du message: Re: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 19 Oct 2008, 11:58 
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Inscrit le: 20 Sep 2008, 11:29
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Dernière chose, les hussards polonais avaient AUSSI un système de fixation de la lance, qui consistait en une sorte de baudrier qui soutenait la lance sur leurs épaules. Cette lance étant bien trop longue pour être porté "d'une seule main".

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 Sujet du message: Re: Description des cavaliers cataphractaires...
Nouveau messagePublié: 19 Oct 2008, 12:23 
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Inscrit le: 21 Sep 2008, 11:51
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Le manque d'étriers ne sont pas un problème.....Un bon cavalier (impliqué dans des films °°° ) a pu prouver qu'il était possible de heurter un mur de brique d'une lance en fer, en plein galop, sans être mis en grand déséquilibre.

Par contre Marcus, à mon avis tu sous-estimes plus que largement la puissance de l'arc, d'une part ; d'autre part, si un cheval gravement blessé peut continuer à charger, un cheval légèrement éraflé peut paniquer, et il n'est pas compliqué de le blesser de manière à ce qu'il ne puisse plus marcher....


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