Je vois que ce topic promet de longues et passionnantes discussions (déjà que je fouille à plein temps une villa viticole gallo-romaine, maintenant je passe mes soirées à discuter de Stilicon!). Tant mieux! Ce "dernier général romain" (pour reprendre l'expression de Gibbon, pourtant aujourd'hui employée pour Aetius) mérite bien un peu d'attention...
Je continue donc à tenter de répondre à vos questions. Toutefois, je ne mettrai les sources que si elles sont cruciales ou qu'on me les demande. De plus, j'essaierai d'être le plus synthétique et le plus clair possible...
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- Enfin y a-t'il eu oui ou non rapprochement, pour ne pas dire compromission avec Alaric? Tout général romain nominatif qu'il était, ces intentions hostiles ou revendications armées n'avaient échappé à personne à l'époque. Dès lors, certaines situations, notamment en Orient alors que Stilicho avait vraisemblablement l'avantage apparaissent ambigües et se prêtent à la suspicion. Pourquoi un tel attentisme de la part de Stilicho, pour ne pas parler de complaisance envers Alaric?
Evidemment qu'il y a eu rapprochement, voir compromission de Stilicon avec Alaric (après tout de même trois campagnes ayant opposé les deux hommes). Cependant, il ne s'agissait pas, comme ont pu le dire Burry, repris un peu rapidement par Le Bohec dans son livre de synthèse sur l'armée romaine- de "complot" ou "d'accord secret". La donne est simple : Alaric joue simplement tout au long de ses péripéties guerrières sur les tensions entre la cour de Milan, où l'autorité de Stilicon est bien implantée, et celle de Constantinople, où Rufin puis Eutrope suivis d'autres font tout pour préserver leur influence.
Cependant, l'historien se trouve face à de grands problèmes pour déterminer exactement des réalités des campagnes de Stilicon en Orient de 395 puis 397 face à Alaric. Zosime les mélange, tandis que Claudien les dépeind évidemment sous un angle particulièrement favorable au généralissime.
Quoiqu'il en soit, les deux conflits n'ont pas été fictifs et le fait que Stilicon ne soit pas parvenu -ou ait été empêché- d'achever Alaric ne doit pas faire fantasmer sur un accord éventuel. Lors des deux campagnes, Stilicon n'était pas le bienvenu par l'administration orientale et agissait de son propre chef. Celle de 397 s'est même conclue sur sa mise hors la loi par le sénat oriental! De plus, son retrait de la même année pourrait bien être due à l'arrivée de nouvelles inquiétantes d'Afrique, où Gildon préparait sa révolte (danger mortel pour Stilicon, car privant Rome de ravitaillement...).
Enfin, l'année 401-402 marque un conflit évidemment non factice et très dur. Il semble qu'après que Stilicon ait débloqué Milan et bousculé les Goths, il y ai eu une trêve qui a été brisée (peut être même par Stilicon...). On aboutit alors à la victoire de Vérone, qui renvoit Alaric dans en Illyrie. Stilicon envisageait désormais Alaric comme un outil utilisable car affaibli et "averti", tandis que le Wisigoth dut percevoir les opportunités qu'offrait un accord avec le général Vandale contre l'Orient. Il espérait sans aucun doute la promotion dont il rêva toute sa vie, et qu'il obtiendra en 410...
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-Je te confirme que tu peux peux dès maintenant t'atteler à la tache, car c'est bien des rapports entre Stilicho, les fédérés et les troupes romaines auquel je pensais... Si c'est une part importante de tes recherches, l'exposé n'en sera que meilleur. C'est en effet un aspect qui m'intéresse beaucoup.
J'essaierai de synthétiser au maximum, car j'ai développé des dizaines de pages sur cette question (à moins qu'il y ai moyen de mettre en ligne mon mémoire, ce qui serait pratique).
Tout d'abord les fédérés : J'irai droit au but en disant qu'ils étaient nécessaires à Stilicon, mais que le généralissime accrut encore leur utilisation. Mobilisables et démobilisables facilement, permettant de faire lutter des adversaires éventuels entre eux, possédant leur propre équipement et n'ayant aucun intérêt à contester son autorité, ils étaient sans doute plus fiables à ses yeux (et à mon sens il avait raison).
J'ai montré que les poèmes de Claudien sont positifs dans leur présentation du barbare, lequel pouvant être assimilé et vivre sous l'autorité (évidemment bénéfique) de Rome.
Dès 395-396, Stilicon passe des accords avec les Francs, les Sicambres, les Suèves et les Alamans. CLaudien évoquent également les Bastarnes, Bructernes, Cimbres et Chérusques. Vous devinez le problème : ces appellations sont littéraires et Claudien sembler peiner à reconnaître clairement les peuples, ces noms correspondant davantage au paysage du
Barbaricum du IIème siècle qu'à celui de la fin du IVème !
Reste que si l'on croise Claudien avec Zosime, Prudence ou Orose, on constate une prédilection de Stilicon pour l'emploi d'Alains, de Huns et de Goths ralliés.
Stilicon utilise les Barbares de la même manière que Théodose : en première ligne, comme "chair à canon". Cela est notamment visible pour la bataille de Vérone en 402, où l'on devine dans les vers de Claudien que le général a envoyé les Alains bousculer Alaric, lesquels commencent à fléchir lorsque Stilicon intervient finalement avec le gros de l'armée, probablement l'infanterie lourde. Trois chefs barbares servant alors Rome sont à noter : l'Alain Saul, Les Goths Sarus et Gaïnas. Saul meurt pour Stilicon à Pollentia en 401. Sarus semble avoir été un chef ayant contesté l'autorité d'Alaric après sa défaite de 402 et ayant rallié Stilicon. Il sera envoyé en Gaule en 406-407 pour la reprendre à Constantin III. Malgré des succès initiaux, il échouera et reviendra en Italie. Il accompagne Stilicon lorsque celui-ci marche pour écraser la mutinerie de Ticinum. Cependant, devant les hésitations de Stilicon qui apprend qu'Honorius est en vie et semble suivre la mutinerie, il massacre les Huns de Stilicon! Il errera pendant plusieurs années, rejetté par Honorius qui ne veut pas employer un ancien officier de Stilicon, et ennemi juré d'Alaric qu'il harcelera à plusieurs reprises ! Gaïnas, lui, est envoyé à Constantinople dès 395 pour assassiner Rufin. Il va assoir là bas son influence avant de devoir s'enfuir de la cité en 400 et être tué par le Hun Uldin.
Uldin est lui un cas à part. Roi hun, il a tué Gaïnas pour plaire à Constantinople. On le retrouve néanmoins en Italie en 405 pour combattre aux côtés de Stilicon et en 408 il est en train de piller la Thrace, avant de battre en retraite!
Avec ces exemples, on perçoit assez facilement les relations étroites qu'entretenaient Stilicon avec des chefs barbares qui le secondaient. Ceux-ci espéraient de l'or lorsqu'ils étaient là temporairement (Uldin) ou espéraient des promotions, voir à terme la charge de généralissime, comme Sarus ou Gaïnas.
A partir de là, on commence à discerne le clientélisme barbare sur lequel s'appuyait Stilicon. Cependant, c'est l'évocation de la condition de sa mort par Zosime et quelques lignes de Sozomène (voir ma signature) qui appuient le plus cette idée.
En 408, TOUS les chefs barbares sont aux côtés de Stilicon. TOUS le suivent tandis que l'armée se révolte à Ticinum. Après les tergiversations de Stilicon et la "trahison" de Sarus (peu claire dans le texte de Zosime), Stilicon se retire à Ravenne "avec une foule nullement médiocre de familiers et des Barbares". Alors qu'il va être exécuté, Zosime réinsiste sur le fait que ses clients et barbares (la juxtaposition des deux termes souligne leur proximité) sont prêt à se battre pour empêcher la mise à mort de celui qui est sans aucun doute leur patron. Après sa mort, ils seront nombreux à rejoindre Alaric. J'ajoute enfin que Stilicon constituait un modèle et une illustration vivante de ce que j'appellerai le "roman dream". Alaric rêvait sans aucune doute d'être un nouveau Stilicon...
D'où ma conclusion (après cette présentation succincte) : " Avec la mort du généralissime et les événements immédiatement postérieurs, on mesure combien était précaire l’équilibre que ce dernier maintenait. Gouvernant à la place d’un empereur qui était davantage un symbole qu’une autorité, il sut utiliser son statut et ses origines pour s’entourer de nombreux barbares qui lui restèrent fidèles. Des clients ou des jeunes pages de différents peuples durent graviter autour du Vandale qui exerça sur eux son mund . Comme l’a dit assez justement J. B. Bury, « The Germans looked up to Stilicho as the most important German in the Empire, their natural protector and friend » . Ceci explique sans doute la mise sur un pied d’égalité des clients du régent avec les barbares par Zosime. Mêlant ainsi clientélisme romain, traditions barbares proches du tribalisme et son autorité de généralissime, Stilicon disposait d’un pouvoir atypique et assurément formidable . Ce faisant, il avait renforcé sa position tout en permettant à l’empire romain de repousser les assauts extérieurs. Cependant, la réussite de ce système mêlant intérêt personnel et nécessité politique résidait dans son maintien en tant que magister militum. En éliminant un Vandale visiblement trop proche de ses « congénères », Olympius ébranla le lien essentiel qui maintenait la fidélité de ceux-ci envers Rome. Les désastres successifs menant à la prise de l’Urbs en 410 allaient tristement le montrer."
Pour l'armée romaine à proprement parler, je tenterai d'être le plus bref possible.
J'ai analysé ce problème en séparant nettement les officiers de la troupe (que j'ai estimé être très largement constituée de gallo-romains).
J'ai montré que Stilicon a sur laisser une place mesurée à des subalternes. Ainsi on trouve à deux reprises des maîtres de cavalerie, charge pourtant revêtue par le généralissime (maître des deux milices). On retrouve également des officiers tels que Chariobaude, auparavant duc de Mésopotamie et désormais Magister Equitum per Gallias. A mon sens, celui-ci faisait partie de la clientèle du régent (il était en poste en Orient en 383, comme par hasard l'année où Stilicon est partie en ambassade en Perse). Il est d'ailleurs une victime directe de la mutinerie de Ticinum de 408. Stilicon place Bathanaris, son beau-frère, comme
comes Africae après l'exécution de Gildon.
Cependant, aucun de ses officiers ne devaient faire de l'ombre au généralissime dont l'autorité reposait sur la victoire. Mascezel, envoyé en avant-garde (à mon sens) remporte une victoire trop spectactulaire sur Gildon pour plaire au régent. Mascezel "chute" malheureusement d'un pont non loin de Rome quelques semaines après son retour...
Reste que la mutinerie a été accompagnée d'officiers, lesquels devaient avoir leur propre raison de détester Stilicon (ses origines? La place qu'il leur laissait? La solde? L'ambition?...).
Enfin, je discerne en Constantius puis Aetius certains de ces jeunes officiers entourant le régent (évoqués furtivement par un vers de Claudien). Cette sorte de "jeune garde" suivra d'ailleurs exactement les mêmes preceptes diplomatiques que le régent (surtout Aetius vis-à-vis des Barbares). Je note de plus que le père d'Aetius, Gaudentius, est un officier sous Stilicon, peut-être victime de l'usurpation de Constantin III. MIeux encore, c'est sous Stilicon qu'Aetius est envoyé comme otage chez les Goths (et plus tard les Huns). Pour Constance, celui-ci met inexplicablement à mort Olympius (l'homme qui a renversé Stilicon) près d'une décennie après et alors qu'Olympius n'avait plus aucun rôle et vivait en retraite. Ceci sens (à mon sens) à plein nez la vengeance ou un conflit de factions. Constance préparait d'ailleurs une expédition en Orient lorsqu'il mourut...
Ainsi, je pense que le rapport de Stilicon aux officiers était dans l'ensemble bon. Sa faiblesse venait principalement du fait qu'il avait un statut fragile qui nécessitait des succès constants et répétés qui justifiaient son autorité.
Quand à l'armée à proprement parler, je dirai pour faire court que ses salaires durent être très médiocre (je soupçonne même Stilicon d'avoir procédé à des distribution en nature et non pas en argent, comme c'est la coutume). Outre la préférence de Stilicon pour l'utilisation de barbares (même si les troupes gallo-romaines constituent toujours l'infanterie lourde d'élite), les troupes de Ticinum se trouvaient dans une situation à leur sens insupportable.
Je m'explique :
- On avait retiré de larges contingent des provinces pour combattre en Orient, en Italie et même en Afrique (pour quelques unes). En 406, on avait envoyé les Goths de Sarus combattre Constantin III en Gaule (et non les envahisseurs barbares contre lequel Constantin III combattait plus ou moins victorieusement). En 408, les mauvaises nouvelles s'accumulent, Alaric réclame un tribut qu'il obtient via le "forcing" de Stilicon et la paye est ridicule. Troubles. Stilicon intervient et menace même de la décimation les mutins. Le calme revient. Stilicon se préparer à partir en Orient avec ses fédérés barbares, tandis qu'Alaric devait partir avec les troupes romaines (et ses Goths) reprendre les Gaule à Constantin III, lequel combattait tout de même pour défendre les familles des soldats de Ticinum (depuis Septime Sévère, les légionnaires peuvent se marier je le rappelle). Grave erreur à mon sens! On avait là réunis tous les éléments d'une mutinerie. De plus, le Sénat venait d'être plus ou moins piétiné par Stilicon qui est venu en personne plaider devant lui et, à mon sens, le mettre en pas (j'ai relevé des indices qui montrent la pression qu'exerçait le généralissime sur les sénateurs et la peur qu'il leur inspirait).
Bref, Stilicon a malheureusement cru avoir bien repris en main et le sénat et l'armée (et même Honorius, mais je ne m'étends pas sur son cas). Reste qu'il aurait pu tenter d'écraser la mutinerie, mais que son hésitation -ou sa fidélité- l'ont empêché de le faire...
Voilà en gros les idées que j'ai développé à ce propos.
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-Histoire d'être plus clair que dans mon premier message, j'aimerais savoir quels éléments nous sont parvenus des rapports entre Stilicon et les gens de son entourage, sa clientèle? D'une manière générale si possible, au delà de ses relations avec les aristocrates... Est-ce que l'on possède des témoignages de son attitude durant la bataille, de ses capacités martiales?
Tout autre chose, peut-on avoir une idée de sa culture personnelle, de son éducation?
Quelles sont les sources que tu as consulté dans ton travail?
Tu me demandes en somme l'essentiel de mon mémoire !
Je pense qu'à ce niveau là autant te l'envoyer quand je le pourrai, où parvenir à le mettre à disposition.
Je répondrai néanmoins de manière générale à ces questions :
- Stilicon bénéficie des réseaux de clientèle orientaux qui ont suivis Théodose en Occident en 394. Nombre d'entre eux sont restés. En 395, Stilicon est devenu le dirigeant réel de l'Occident, alors qu'il s'y trouve depuis quelques mois à peine et qu'il n'y possède aucune clientèle, aucun réseau. Il s'appuie donc sur des Orientaux, lesquels lui sont a priori fidèles et qu'il a eu l'occasion de connaître tout au long des années précédentes
- Il s'appuie également sur l'ancienne coterie gauloise, mais surtout hispanique, propre à Théodose qui le suit car il représente, d'une certaine manière, la légitimité. Stilicon est marié à Serena, nièce et fille adoptive de Théodose, elle aussi espagnole (Serena est un personnage hors-norme et au moins aussi important que Galla Placidia à mes yeux).
- A ceci s'aditionnent les clientèles traditionnelles. Celle dont il peut bénéficier dans l'armée, celle de barbares bien sûr.
Le rapport de Stilicon avec l'aristocratie occidentale est cruciale. Le sénat est devenu, avec l'éloignement des empereurs de Rome et l'accroissement de l'emprise foncière des sénateurs occidentaux- un vrai "lobby" à contenter ou tenir en laisse.
Honorius est jeune, faible et velléitaire. Stilicon, pour gouverner efficacement, doit donc trouver un terrain d'entente avec le sénat de Rome, beaucoup plus riche et traditionnaliste que celui de Constantinople. Pour ce faire, il va se montrer tolérant envers le paganisme, encore fortement ancré au sénat.
Cependant, les relations seront toujours tendues et la méfiance réciproque. Contrairement à d'autres historiens, je pense que les relations n'étaient pas bonnes et que Stilicon a a plusieurs reprises voulu forcer la main du sénat, ou lui refiler la "patate chaude" (je n'ai pas tellement le temps de développer, peut-être le ferai-je plus tard si ce point intéresse particulièrement).
De plus, Stilicon semble s'être appuyé sur une foule de jeune aristocrates ambitieux (notamment trois frères gaulois). Ceux-ci sont redevables de leur élévation au généralissime et sont censés lui être fidèles (évidemment par intérêt). La vieille aristocratie est en fait utilisée politique à titre symbolique, et consultée lorsque le trésor impérial à besoin de fonds (autant dire très souvent).
Pour l'éducation de Stilicon, j'ai traité ce point mais nous avons très peu de pistes. A mon sens, il bénéficia surtout de l'éducation et de la culture de sa femme Serena, laquelle dut lui conseiller notamment d'employer Claudien (ce qui nous permet encore aujourd(hui de parler de Stilicon)!
Il devait parler grec, car né en Thrace et ayant passé l'essentiel de son existence en Orient. Cependant, ses charges et son poste au sein de l'armée ont évidemment du l'amener à parler latin. Il semble qu'il connaissait des rudiments de droit, puisque Claudien n'hésite pas à dire que personne ne s'y connaît mieux que lui en la matière. Si ceci relève évidemment de la louange, je ne pense par que le panégyriste prenne le risque de couvrir de ridicule le régent en évoquant des qualités complètement imaginaire, et ceci devant un public averti (les sénateurs notamment). On sait que Stilicon était très bien entouré par un personne qualifié (Claudien n'était pas que poète mais également
tribunus et notarius, est notable aussi la présence de Justinien, un célèbre
assessor de l'époque).
Enfin, la graphie de son nom est étonemment variable et montre que différentes prononciations et écritures coexistaient en son temps. Stilicon et Stilicho sont les principales (Stilicho semble avoir été la préféré du généralissime car la plus employée dans les textes "officiels". Elle faisait plus grec, et donc plus "chic" et intégré). Cependant on trouve "Steleco" sur le tombeau de sa fille Marie. J'ai trouvé une unique autre inscription en Gaule et datant du Vème siècle d'un autre "Steleco". Ce nom semble être très proche du Stelika ou Stilika qui dut être le nom barbare d'origine...
- Mes sources : longues et diverses !
J'ai traité et produit la traduction de l'intégralité de l'épigraphie le concernant (y compris une stèle milanaise du IXème siècle complètement inédite).
L'étude repose sur une triologie de base : Claudien, Zosime (qui compile Eunape puis Olympiodore) et la correspondance de Symmaque.
Prudence, Orose, Jean d'Antioche, Sozomène, Philostorge, Grégoire de Tours, Paulin de Milan, Gerontius...
La patristique : saint Jérôme, saint Augustin, saint Ambroise de Milan...
Le fameux diptyque de Monza (dit de Stilicon) que j'ai bien évidemment analysé.
et évidemment, une longue bibliographie de livres et articles...
- Les qualités martiales et Stilicon au combat : sujet passionnant ! En effet des historiens notables et récents relativisent bcp ses talents guerriers. Une sommité, A. Cameron, a même affirmé qu'il ne combattait pas en personne, qu'il ne parvenait pas à se faire obéir et qu'il a en fait été incapable de lutter contre Alaric! Je ne suis pas d'accord... Malheureusement j'ai très mal aux doigts et j'arrête là pour le moment afin de m'y consacrer pleinement dans un prochain post. Si vous avez des questions plus précises sur ses campagnes ou Stilicon en tant que général, j'y répondrai en même temps.
J'espère que je parviens toujours à répondre correctement, assez longuement et de manière compréhensible. N'hésitez surtout pas à me reprendre, à me demander des précisions ou poser d'autres questions!
Promis Pedro, je parlerai de Stilicon "homme de guerre" (stratégie et comportement au combat). Je ne referrais peut être pas le récit intégral de ses campagnes. Vous pouvez l'avoir dans l'artcle de Valente que j'ai mis à disposition dans le premier post