En l’occurrence, cette étoile à cinq branches s'identifie bel et bien à période haute (jusque sur les vases grecs de période classique) et le
pentalpha, symbole pythagoricien par excellence, a été observé comme marquage sur des monnayages romains (période tardo-républicaine notamment, sauf erreur).
J'ai également trouvé l'utilisation du pentagramme dans le cadre de sodalités (associations, corporations..) en Afrique romaine (IIIe s ap JC).
Néanmoins, à période tardive, le
pentalpha(byzantin) que j'ai évoqué dans les articles sus-cités et vu sur des bagues, revêt bien une fonction apotropaïque : on le juxtapose à la croix, ou à des reprises de psaumes bibliques. En ce sens, le pentagramme relève bien d'une pratique syncrétique (le "grigri" en plus du dogme chrétien...après tout on ne sait jamais !).
Aussi, rien ne semble autoriser à faire le lien avec un culte oriental spécifique. C'est davantage la forme et la symbolique autour de l'harmonie du 5 (chiffre pythagoricien) qui semble expliquer l'attraction pour ce symbole qui traverse les siècles en changeant dans le même temps de signification.
Ce qui m'interpelle est donc la corrélation de la juxtaposition de la croix grecque et du pentalpha sur des artefacts archéologiques bien datés et cette inscription. Juxtaposition qui n'est pour l'instant attestée qu'au V-VIIe s ap JC dans l'espace byzantin. Le fait que ce symbole ait été repris dans les insignes ou étendards (bandon) byzantins est donc loin d'être impossible, mais reste à vérifier (deux dictionnaires allemands c'est bien, des sources explicites, c'est encore mieux !).
Je poursuis mes recherches et je vous tiens informé si j'avance de mon côté sur la question.
En ce qui me concerne, cet élément me conforterait dans une hypothèse de contextualisation concernant cette inscription . Mais de votre côté, cela voudrait dire qu'un reconstituteur d'un soldat de Bélisaire pourra s'amuser à taillader un pentagramme sur son bouclier avec une croix avant d'hurler "Vitigès, j'te fais ta fête!" sans tomber dans l'anachronisme et l'ésotérisme, bien au contraire...