arbogast a écrit:
Pour moi non plus, mais en démo nous ne sommes que 6 ou 7, au mieux, répartis sur les ailes... comment veux-tu qu'il en soit autrement ? Ce n'est pas qu'une question d'entraînement mais également de nombre. Personnellement je ne "pense" pas en guerrier tribal, mais comme un type qui se retrouve vite seul... car à trois types sur une aile, on ne peut garder aucune cohérence de ligne face à un adversaire souvent plus nombreux.
D'autant plus que jusqu'à maintenant nous avons opté pour un filet lache de fantassins légers balisant le terrain pour l'avancée des troupes de fantassins lourds, ce qui évidemment diminue le potentiel de résistance du fait de l'isolement des légers les uns par rapport aux autres. Non seulement en démo les légers ne sont pas nombreux (encore que le handicap est modéré par un nombre à peu près équivalent de légers dans le groupe adverse) mais la distance séparant les équipiers favorise l'encerclement ou le débordement (il suffit d'un homme de plus sur un gars isolé pour conclure l'affaire...).
D'ailleurs à l'avenir je pense justement qu'il faut qu'on change le style d'intervention des légers sur le terrain de manière à ce qu'ils puissent tenir plus longtemps tout en manoeuvrant ensemble ce qui ne pourra que mieux les mettre en valeur.
On a trois cas de figures, tous très intéressant mais complétement différents concernant les légers qui puissent être illustrés en démo.
1) A la Végèce, les légers commencent par passer entre les rangs des lourds évaluent la bonne distance les séparant de l'adversaire pour ne pas être eux-même trop vite à porté des lourds ou des légers adverses. Les 6 ou 7 hommes lancent leurs javelines rapidement en tirailleurs et passent ensuite tout aussi rapidement derrière les rangs des lourds pour les soutenir (c'est à dire s'inclure dans la ligne pour combattre avec les lourds).
2) Les légers jouent le rôle de flancs-gardes à la byzantine et viennent coller aux cotés de la ligne des lourds. Leurs boucliers sont légérement superposés pour former un front sans aucun espace. Ils défendent armés uniquement de la lance. La difficulté étant de courber leur ligne en forme de léger arc de cercle (ou une corne dont la pointe est à l'arrière) et de tenir cette disposition pour bien protéger les flancs des lourds. L'avantage c'est qu'inclus dans la ligne principal les lourds peuvent aussi bien soutenir les légers que les légers protègent leurs cotés. 3 fantassins lourds de chaque coté peuvent suffire à cet exercice.
3) Les légers partent jalonner le terrain pour ralentir la marche des adversaires. Ils commencent sur les flancs des fantassins lourds, marchent à vive allure vers l'ennemi et restent en ligne compact de boucliers superposés (au pas de course si possible...) Arrivé à distance de tir, ils lancent leurs javelines sur la ligne adverse (balancent tout ce qu'ils ont, limite un max de javelines dans des carquois...) Puis, prennent la lance et tiennent leurs positions. Si ils sont attaqués par des légers ennemis que cela soit par des javelines ou au contact, ils tentent de les repousser. L'interêt étant de se placer et d'occuper le terrain de manière à toujours menacer les flancs de la phalange ennemie surtout sur son avancée. Autrement dit les extérieur droit et gauche doivent rester la zone d'occupation des légers, c'est leur mission. Ainsi, une fois les deux lignes de lourds au contact, il leur est encore possible de manoeuvrer rapidement pour les attaquer de flanc ou sur leurs arrières. Là évidemment 3 fantassins légers de chaque coté c'est un peu trop juste pour cette version mais il est possible de mettre les 6 légers ensemble sur un seul flanc pour ce type de rôle. C'est selon moi le plus intéressant parceque le plus complet.
C'est d'ailleurs un truc que je pourrai proposer au "livret tactique" pour définir les actions de l'infanterie légère...
Sinon pour revenir sur l'idée du guerrier tribal, c'est bien sûr un comportement au delà de la pensée consciente. On cherche la première personne qui se trouvera en face de soi, c'est le biais de tout un chacun. Sur l'exemple de nos démos c'est même symptomatique des lourds lorsque nous nous retrouvons complétement désorganisés et lorsque notre ligne est brisée. Dans l'urgence le chacun pour soi l'emporte sur le collectif. On arrive difficilement à recréer la ligne ni même à tenter de se trouver des ailiers de fortune. Parfois même on part carrément tout seul chercher l'adversaire. C'est évidemment ce qu'il ne faut pas faire mais au delà de la discipline c'est le première réponse qui s'impose à nous (avec la fuite certainement si nous avions un risque de danger réel...). Et là, l'entrainement et l'expérience ne peut que faire la différence, mais on est souvent loin du compte.