Cet enthousiasme se lit
ici.
Pour ma part, je suis plus sur la ligne du CR de François-Xavier Bernard : je déplore chez une historienne aussi brillante que Polymnia Athanassiadi une telle part de subjectivité dans le propos ; je suis également surpris de voir rapetisser, voire passer sous silence les contributions essentielles de P. Brown ou de H.-I Marrou au renouvellement de notre connaissance de l'Antiquité tardive.
Polymnia Athanassiadi s'inscrit dans un courant historiographique qui a toute sa légitimité, dont témoigne par exemple l'ouvrage de María Dzielska sur
Hypatie d'Alexandrie (même si, là encore, on me permettra de préférer la
synthèse plus équilibrée mais tout aussi innovante proposée par
John Thorp ; mais le propos de Polymnia Athanassiadi, nécessairement empreint de raccourcis dans un livre de moins de 180 pages, risque justement d'apparaître un peu "court". Je me souviens d'un brûlot, intitulé
Du passé faisons table rase, paru dans les années 1970 sous la plume de
J. Chesneau : à sa relecture, on peut mesurer combien ce petit ouvrage, au titre accrocheur, marqué au coin d'une vision militante, sympathique mais réductrice, a (mal) vieilli.
Cordialement.