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 Sujet du message: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 09 Sep 2008, 15:04 
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INTRODUCTION
Le De Excidio Britanniae ("Décadence de la Bretagne) de Saint Gildas constitue une des sources majeures de l'étude de la société et de l'histoire brittonique des Ve et VIe siècles, à vrai dire il s'agit de la seule source contemporaine et autochtone pour la période, avec les écrits de Saint Patrick pour le milieu du Ve siècle.
Mais le texte de Gildas n'est pas une chronique. C'est avant tout une critique virulente de la société brittonique du VIe siècle, écrite dans un latin très alambiqué et utilisant de nombreuses citations bibliques, notamment celles des prophètes. La véhémence de Gildas s'abat sur les rois bretons, comme Maelgwn de Gwynedd ou Constantin de Domnonée, leur reprochant les crimes qu'ils ont accomplit pour accaparer le pouvoir ou le conserver. Gildas dénonce leur violence, mais aussi les prêtres impies de la Britannia, et ses juges perfides. Il invective aussi les Bretons pour leur lâcheté et pour lui, les Saxons impies sont le fléau que Dieu leur a envoyé. D'où une tendance certaine à l'exagération.
Gildas est cependant une source très précieuse. Le vocabulaire qu'il utilise, son éducation même sont une preuve que la Britannia du VIe siècle possède toujours une structure tardi-romaine - en partie au moins - avec son administration, l'usage du latin par les élites, etc.

Si l'on en croît ses vitae médiévales, Gildas, né à la fin du Ve siècle aurait été issu de la famille royale d'Alt Cluid, l'un des royaumes bretons du nord qui deviendra le Strathclyde à une époque ultérieure avant d'être incorporé à la couronne d'Ecosse au XIe siècle. Kenneth Dark pense lui qu'il a vécu dans le sud-ouest de l'Ile de Bretagne, peut être chez les Durotriges. Il fut en tout cas probablement formé à Llanilltud Fawr dans le sud-est du Pays de Galles actuel, par Illtud lui-même (qui aurait lui même été l'élève de Germanus d'Auxerre), aux côtés d'autres célèbres saints bretons comme Samson ou Paulus Aurelianus.
Par la suite, il se serait installé sur le continent, fondant l'abbaye de Rhuys dans l'actuel Morbihan. C'est peut être là qu'il rédigea son De Excidio, vers 530-540 après JC.

Voici donc quelques extraits de son récit, issus de la traduction de Christiane Kerboul-Vilhon, aux Editions du Pontig. Ces extraits que je choisis ici sont entre autres intéressants de part leur contexte militaire. J'inclus également quelques "morceaux choisis" comme le passage sur Ambrosius, laissant par contre de côté une large partie du texte qui pourra faire l'objet d'une autre synthèse.

Le texte étant découpé dans la traduction pour plus de facilité à la lecture, mais pas l'original.

HISTOIRE DE LA BRETAGNE

(p25) III, 2 "Vingt-huit cités et quelques places fortes, avec murs, tours, portes monumentales, édifices solidement implantés dont le faîte monte à une hauteur effrayante."

On retrouve cette liste de 28 cités dans l'Historia Brittonum, du IXe siècle, dont le moine Nennius fut l'un des compilateurs. Le fait est que la vie continue dans les villes romaines de Britannia, du moins une partie d'entre elles.

(p26) IV, 3 "Je ne citerai le nom ni des montagnes, ni des collines, ni des fleuves ; ceux-ci jadis funestes et objets de cultes païens de la part d'un peuple aveugle, servent maintenant utilement les intérêts des hommes."

S'il est bien un reproche que Gildas ne fait pas aux Bretons, c'est le paganisme. A cette époque (première moitié du VIe siècle), tous sont largement chrétiens.

(p26) IV, 4 "Je ne pourrai pas utiliser des documents écrits dans notre patrie ; s'il y en a eu, ils ont été brûlés dans les incendies allumés par les ennemis ou emportés au loin par la foule de nos compatriotes en exil. J'exploiterai les témoignages recueillis de l'autre côté de la mer et encore ceux-ci ne sont ils pas très clairs, car ils sont souvent interrompus par maintes lacunes."

On a ici dès le VIe siècle un témoignage sur la lacune relative des sources. Les ravages des guerres saxonnes, et l'effondrement du pouvoir central n'avaient certainement pas contribué à faire une priorité de la conservation de certains textes. Gildas se rabat donc sur les sources continentales, peut être ces textes emportés par les Bretons ayant traversé la Manche.

(p30) XIV, 1 "la Bretagne fut privée de toute son armée, de ses ressources militaires, de ses rois (même s'ils étaient cruels), de son immense jeunesse qui avait accompagné cet usurpateur dont je viens de parler et n'était jamais revenue chez elle."

Passage concernant l'expédition de Maxime sur le continent. Gildas est très reproche envers ce dernier et le traite d'ailleurs de tyran dans la lignée des rois bretons de son temps. On peut ressortir deux attitudes opposées quand à Maxime et par la suite Constantin III. D'un côté une admiration certaine : le premier sous le nom de "Macsen Wledig" se retrouve en tête de plusieurs généalogies galloises, sans doute parce qu'il contribua à installer les ancêtres à la tête de tel ou tel territoire ; il sera un héros particulièrement aux yeux des Bretons Armoricains par lesquels il est regardé comme un "père fondateur" avec son lieutenant - nettement moins attesté historiquement - Conan Meriadec. Le nom du second sera très prisé dans la lignée royale de Domnonée insulaire, alternant avec celui de son magister Gerontius, d'ailleurs le roi contemporain de Gildas se nommait justement Constantin. Et pourtant, c'est l'administration de Constantin III qui fut chassé par les Bretons, ce dernier ayant été proclamé empereur pour rétablir la situation en Bretagne mais la délaissant par la suite, bloqué par la situation en Gaule...
On voit par ailleurs que Maximus fut accompagné de rois bretons, sans doute ceux des franges occidentales restées assez "barbares" et avec une autonomie relative.

(p31), XVI "Alors les ennemis de toujours traversent, portés par les ailes de leurs rames, les bras de leurs rameurs et les voiles gonflées par le vent."

Gildas fait ici référence aux Irlandais (ou Scotti) et aux Pictes.

(p32), XVIII, 1 "Les Romains avertirent alors notre patrie de ce qu'ils ne pouvaient plus être si souvent dérangés pour des expéditions aussi pénibles. Les enseignes romaines, une armée d'une telle importance et d'une telle qualité ne pouvaient plus s'épuiser, sur terre et sur mer, pour des brigands errants et inaptes à la guerre. Ils font la leçon aux Bretons : qu'ils s'habituent aux armes et qu'ils combattent virilement pour défendre avec toute leur énergie leur terre, leurs biens, leurs femmes et leurs infants, et ce qui est plus important encore, leurs liberté et leur vie."
"Mais qu'elles soient équipées de boucliers (peltis), d'épées (ensibus) et de javelots (hastis) et décidées à tuer."
2 "Ils leurs donnent des conseils d'énergie et leurs laissent des modèles d'armes à fabriquer (exempla instituendorum armorum reliqunnt)."


On se situe ici lors de l'expédition ordonnée par Stilicho en 398, la dernière expédition de forces romaines sur l'île... A moins qu'il ne s'agisse de celle de Théodose l'ancien, avant l'usurpation de Maxime. Gildas n'est pas clair sur la chronologie des événements, d'ailleurs dans ce même passage il parle de l'édification du mur d'Hadrien et des forts du Litus Saxonicum. Les historiens pensent à une rénovation de ces fortifications.
Il est aussi fait référence de manière indirecte à l'édit d'Honorius, en 410, où l'empereur somme les Bretons de s'armer et de se défendre seuls. Des instructeurs étaient ils présents pour former des troupes sur place et des ingénieurs pour les équiper ? C'est plus ou moins ce que laisse sous entendre ce passage. A noter la petite erreur de traduction, avec javelots pour hastis au lieu de lance.

(p32-33)XIX, 1 "des bandes de Scots et de Pictes horribles traversent les vallées océanes et débarquent en raids de leurs coracles."
"Quelque peu différents par les moeurs, ils communient dans le même désir de répandre le sang ; ils couvrent davantage leurs visages de cheveux et de barbe que de vêtement les parties honteuses de leurs corps et ce qui les entoure."
"ils prennent aux milices indigènes toute la région située à l'extrême nord du pays, jusqu'au mur."


Après cette abandon des Romains, les Bretons se retrouvent laissés à eux-même. En Irlande, c'est le règne de Niall Noígíallach, ancêtre des Ui Neill. Niall arma probablement les Pictes et fut à l'origine des violentes attaques sur la Britannia au début du Ve siècle.

(p33)XIX, 2 "Une force armée est bien cantonnée au sommet des tours. Mais elle est lente à combattre, incapable de fuir, rendue inefficace par la panique qui fait palpiter les coeurs et tourmentée de jour comme de nuit par ce sièges qui les hébétait. Car, pendant ce temps, les flèches recourbées des hommes nus ne leur laissaient pas de répit (interea non cessant uncinata nudorum tela) et arrachaient des murailles nos malheureux compatriotes (cives) qui s'écrasaient sur le sol."

Les troupes bretonnes semblent échouer à repousser les barbares. On a ici plutôt référence à des javelots barbés qu'à des flèches il me semble. Une analogie avec les angons germaniques, une arme usitée par les Gaels ?

(p33), XX, 1 "A Agitius, consul pour la troisième fois, les gémissements des Bretons [...]
les barbares nous repoussent vers la mer, la mer nous repoussent vers les barbares ; il ne nous reste plus qu'à choisir entre ces deux genres de mort : être égorgées ou noyés."


Gildas cite ici la lettre que les Bretons envoient à Flavius Aetius (et non pas Aegidius) lors de son troisième consulat, réclamant une intervention militaire. Ils n'obtiendront pas de troupes, mais recevront cependant une certaine aide que Gildas ne mentionne pas. C'est l'époque du premier voyage de Germanus d'Auxerre en Bretagne insulaire, et si l'on en croit sa vie écrite peu de temps après sa mort, il lutta contre l'hérésie pélagienne mais organisa aussi les défenses contre les barbares. Germanus était un homme d'église, certains pensent qu'il fut avant dans sa vie le duc du Tractus Armoricanus, il eut en tout cas des relations ténues avec l'Armorique, et ce n'est certainement pas un hasard si c'est lui qui fut envoyé en Britannia...

(p34), XX, 2 "ceux là au contraire se soulèvent, postés au sommet des montagnes, dans les grottes, les landes et les buissons."
3, "Alors pour la première fois ils infligèrent des pertes à l'ennemi"
"Pour un temps l'audace des ennemis se calma."


Référence donc aux succès rencontrés contre les barbares.

(p34), XXI, 1 "Ces impudents brigands irlandais rentrèrent chez eux, mais c'était pour revenir peu de temps après. Les Pictes, pour la première fois, et définitivement depuis lors, s'installèrent à l'extrémité de l'île ; ils commettaient de temps en temps pillages et destructions."

(p34), XXI, 2 "après ces catastrophes, l'île regorgea d'une telle abondance de biens que, de mémoire d'homme, aucune époque n'en avait connu de semblable."

La paix revient en Britannia, pour un temps du moins...

(p36), XXIII, 1 "Alors tous les conseillers et leur orgueilleux roi (superbus tyrannus) furent aveuglés en même temps lorsqu'ils choisirent le recours suivant pour sauver, ou plutôt détruire, la patrie : pour repousser les peuples du Nord, on ferait venir dans l'île, comme des loups dans la bergerie, les féroces Saxons, au nom maudit, haïs des hommes et de Dieu. On ne fit certainement, nulle part, rien de plus pernicieux ni de plus amer que cela."

C'est à Vortigern (sans doute le superbus tyrannus que mentionne ici Gildas) que l'on attribue l'invitation des Saxons en Britannia, en qualité de fédérés, pour lutter contre Pictes et Gaels, et probablement contre des rivaux bretons. En effet de nombreuses levées de terre marquent alors les frontières entre civitates britto-romaines, suggérant une fragmentation politique et des conflits.
Gildas a beau dire, on fit cela ailleurs. On a ici un exemple clair de dirigeants romains invitant un peuple barbare à s'installer sur ses terres, des barbares qui se rebelleront par la suite et s'empareront - en partie - du pouvoir.
Dans la seule Britannia, l'archéologie permet de mettre en évidence des communautés germaniques qui continueront à servir les Bretons encore assez longtemps. Beaucoup furent oubliées, certaines se soulèveront plus tardivement et deviendront des royaumes importants comme la Bernicie ou le Wessex...

(p36), XXIII, 3 "Alors la meute de ces chiens bondit hors de l'antre de la lionne barbare, transporté sur trois chioules (cyulis), comme on dit dans leur langue, sur des navires de guerre (longis navibus), comme on dit dans la nôtre."

On a ici trace de la légende de l'adventus saxonum : le chef saxon - s'agit il d'Hengest s'il a existé ? - arrive avec un petit nombre de navires, et massacre quantité de Bretons. Éléments intéressants, Gildas nous donne les noms des navires en langue germanique et la correspondance en latin. Le terme brittonique pour la flotte étant llong.

(p36-37), XXIII, 4 "Sur ordre du funeste roi ils enfoncèrent d'abord leurs griffes terribles dans la partie orientale de l'île, soi-disant pour défendre la patrie, en réalité pour la combattre plus sûrement. En apprenant le succès de la première expédition, la genitrix, dont je parlais plus haut, envoie un autre corps d'armée, plus important encore, de ses chiens de soldats (satellitum). Transportés par bateaux, ils viennent se joindre aux autres unités de mercenaires (manipularibus spuriis)."

Vocabulaire militaire, Gildas parle ici d'unités/manipules.

(p34, XXIII, 5 "les barbares introduits dans notre île demandent qu'on les approvisionne en vivres (annonas) : ce sont, disent-ils mensongèrement, des soldats (militibus) prêts à s'exposer à de graves dangers pour défendre leurs véritables hôtes. On le leur accorda, et pour plusieurs années, cela ferma, comme on l'a dit, la gueule du chien. Mais, de nouveau, en travestissant la vérité à propos d'événements accidentels, ils se plaignent que les provisions (epimenia) qu'on leur fournit sont insuffisantes. Ils déclarent que si on ne leur accorde pas de stock plus généreux (profusioreis munificentia), ils dénonceraient le pacte (foedere) et ravageraient entièrement l'île. Ils mettent sans délai leurs menaces à exécution."
2 "pendant que les poignards (saxa) étincelaient de toute part et que les flammes crépitaient"


Un passage très intéressant quand à son riche vocabulaire militaire. On relève entre autres les termes de milites, d'annona, d'epimenia et de munificentia, ainsi que la notion très importante d'un foedus avec les barbares.
Plus loin Gildas nous parle clairement de seax, poignards germaniques...

(p38), XXV, 1 "D'autres émigraient de l'autre côté de l'Océan, avec beaucoup de tristesse ; sous les voiles gonflées ils chantaient non des refrains de marins mais ce psaume [...]"
"D'autres enfin, persistaient, l'esprit toujours en alerte, à rester dans la patrie ; ils confiaient leur vie aux hautes cimes menaçantes et escarpées, aux forêts les plus épaisses et aux rochers de la côte, comme si c'étaient des retranchements."


Passage intéressant quand à l'exil des Bretons sur le continent, ici chassés par les Saxons. Une hypothèse - complémentaire avec les autres - des causes de l'implantation des Bretons sur le continent !

(p38), XXV, 3 "Ambrosius Aurelianus devint leur chef. C'était un homme vertueux, le seul des Romains à avoir, par hasard, survécu au choc d'une telle tempête : ses parents qui avaient aussi portés la pourpre avaient sans doute été tués. De nos jours, ses descendants ont beaucoup dégénéré de la vertu de leurs aïeux. Sous son commandement, les Bretons reprennent des forces et provoquent les vainqueurs au combat. Dieu les approuvent, aussi ont-ils la victoire."

Gildas ne donne pas beaucoup de noms, et ne mentionne pas Arthur par ailleurs ce qui est parfois considérée comme une preuve de sa non-existence - mais le fait même que Gildas soit si avare en noms doit amener à prendre une telle affirmation avec prudence !
Il ne tarit cependant pas d'éloges sur la personne d'Ambrosius Aurelianus, visiblement descendant d'une puissante famille romaine. Ambrosius prit donc la tête de la lutte contre les barbares. Un personnage très actif et très important pour la période, sans doute "le" grand roi des Bretons.

(p38), XXVI, 1 "A partir de là ce sont tantôt nos compatriotes, tantôt les ennemis qui l'emportent [...]. Ceci dura jusqu'à l'année du siège du mont Badon, le dernier massacre peut être des brigands, mais non le moindre. Ceci se passait, à ma connaissance, il y a quarante-trois ans et un mois passés. C'était aussi l'année de ma naissance."

L'un des passages les plus célèbres du De Excidio Britanniae, permettant de dater la bataille du mont Badon dans la fin du Ve siècle, et non au début du siècle suivant. Suivant les hypothèses on aurait entre 480 et 500.
Gildas n'est pas clair sur le fait que ce soit Ambrosius qui ait mené les Bretons à cette victoire finale, laissant la place potentielle à un successeur. S'agissait il d'Arthur ?
Une chose est certaine : Badon est un coup très dur pour les barbares qui ne s'en remettront pas avant la seconde moitié du VIe siècle. Leurs implantations les plus puissantes se retrouvent décapitées, et les Bretons prendront sans doute le pouvoir sur de plus petites colonies.

ADMONESTATION AUX ROIS DE BRETAGNE

(p41), XXVII "ils portent aux nues, aussi haut qu'ils peuvent, leurs compagnons sanguinaires, orgueilleux, meurtriers et aussi adultères, ennemis de Dieu[...]"

Passage intéressant sur les relations entre les rois bretons et leurs suites. On est ici très proches de la truste germanique. Il s'agit de la teulu brittonique, littéralement "famille".

(p42), XXVIII, "deux jeunes princes et de leurs deux gardes"
"il les a déchirés de sa lance (hastaque) et de son épée (ense) impies [...]"


A propos de Constantin de Domnonée, coupable du meurtre de ses neveux dans une église.

(p47), XXXIV, 6 "Tes bardes les claironnent, de leur voix délirante, tandis que leur salive de fieffés menteurs postillone sur tous ceux d'alentours."

Les rois (ici Maelgwn de Gwynedd) entretiennent des bardes à leurs cours, chantant leurs louanges et dévalorisant leurs adversaires. Le corpus poétique gallois fourmille d'exemples pouvant illustrer ce propos.

(p52), XXXVIII, 5 "Que tous ces méchants ne s'applaudissent pas parce qu'ils ne font pas de sacrifices patents aux dieux païens."

Encore une preuve que les Bretons contemporains de Gildas sont chrétiens.

ADMONESTATION A L'EGLISE DE BRETAGNE

(p73), LXV, 1 "et ma tête, comme d'un casque (galea)"

(p80), LXXII, 2 "Il put voir alors la montagne couverte d'une armée céleste de troupes auxiliaires (auxiliarum), armées de chars et de cavaliers (armatorum curuum seu equitum [...]"

Un peu de vocabulaire martial.

Benjamin Franckaert

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 Sujet du message: Re: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 17 Sep 2008, 14:19 
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L'usurpateur
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Citer:
"armées de chars et de cavaliers"


De chars ? Très étonnant... :geek:
A part peut-être les pictes, qui en Brittania pouvait donc utiliser des chars de guerre, comme le faisaient jadis les anciens bretons ? Etrange...

Sinon, un gros merci pour cette synthèse du De Excidio 8-)

J'en reviens aux barbares germains fréquemment recrutés à cette période. Le "Canu Llywarch Hen" , Llywarch "l'Ancien" (prince du Rheged du Sud, exilé en Powys vers 600 ap JC, et barde renommé). Le Canu Llywarch hen est une une complaint où le le vieux souverain pleurent la mort de ses 24 fils tous morts au combat face aux saxons. Il déplore désormais sa solitude dans le hall où seuls résident auprès de lui sa garde rapprochée dont il ne comprend pas la langue. Il s'agit en principe de mercenaires francs, recrutés par un souverain britto-romain et cela était semble t-il très fréquent...

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 Sujet du message: Re: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 17 Sep 2008, 14:36 
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C'est vraiment très intéressant, et cela éclaire (dark-age oblige) d'un jour différent ce qui est résumé en quelques lignes ailleurs (comme chez Zosime par exemple...) sur la période du Ve siècle, les difficultés et l'abandon progressif de la Bretagne à elle-même. Bravo pour cette synthèse (inachevée?) J'ai hâte de lire la suite et j'ai déjà repérer des extraits à prendre en note. Merci.

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 Sujet du message: Re: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 17 Sep 2008, 15:15 
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Cette synthèse est très utile, car le texte complet est extrêmement pénible à lire, avec ses tournures de phrases grandiloquentes et ses références bibliques totalement incompréhensibles (quand on est pas féru de cette religion). Enfin cela montre que des intellectuels romanisés, latinistes d'excellent niveau et théologiste qui connaissaient la bible par coeur, ça se trouvait en Britania...

Citer:
Dans la seule Britannia, l'archéologie permet de mettre en évidence des communautés germaniques qui continueront à servir les Bretons encore assez longtemps. Beaucoup furent oubliées, certaines se soulèveront plus tardivement et deviendront des royaumes importants comme la Bernicie ou le Wessex...


Là il y aurait énormément à détailler. C'est très important aussi, d'évoquer ce phénomène; longtemps, les Germains de Britania sont rassemblés dans des hameaux de paysans-guerriers, le long des routes romaines et des cours d'eau, alors que les grandes villes sont toujours "indigènes". La fusion entre les peuples se fait... et au bout d'un moment, en effet, on aboutit quand même à la bataille de Dyrham...

Encore une belle réussite, Morcant!

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 Sujet du message: Re: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 17 Sep 2008, 18:03 
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On assiste en effet à un phénomène proche de ce qui a pu se passer sur le continent avec l'établissement de lètes et de fédérés.

Cette synthèse est à peu près achevée, mais j'en ferai peut être une ou deux autres plus tard sur les structures politiques évoquées par Gildas et notamment les tyrans, en puissant chez Dark et Snyder il y a de quoi faire.

Sur les références aux chars, le passage en latin est armatorum curuum seu equitum.
Le terme pour casque est gaelus.

On a une autre référence du char concernant le tyran Cuneglasus, "toi qui conduit le char de l'état de l'Ours".
D'ailleurs ce passage est interprété par certains comme une référence indirecte à Arthur (littéralement "ours-homme" en brittonique).
Snyder mentionne des pièces ayant peut être appartenu à un char dans les fouilles de Dinas Emrys, je vérifierai ça.

Il peut s'agir cependant de chars d'apparat, lesquels existaient toujours en Irlande pour ce que j'en sais.

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 Sujet du message: Re: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 24 Sep 2008, 17:30 
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Mine de rien, le texte de St Gildas a fait beaucoup de tort à l'histoire de Bretagne.
c'est en prenant au pied de la lettre ses gérémiades et son ton tragico-dramatique que nombre d'historiens ont écrits et considérés comme acquis et définitif que la migration des bretons vers l'armorique avait été une fuite massive et éperdue de toute une population, devant le raz de marée saxon, et dans un laps de temps très court.
c'est encore quelque chose de bien ancré dans les conscience et qu'on peut lire d'ailleurs dans pas mal de bouquins.

c'est un contresens monumental: la région de l'empire qui resiste le mieux aux invasions germaniques, c'est la Bretagne. Il n'y a pas de fuite des bretons, puisqu'ils l'emportent (au début). c'est ce que signifie Gildas lui-même quand il parle de la la victoire du mont Badon et de la période pacifiée qui s'ensuit.
De plus les bretons qui ont migrés seraient principalement issus de l'ouest de l'île, pas de la région conquises par les saxons.

Sait-on les raisons qui sont à l'origine de cette migration, à cette époque (fin Vème, début VIè)?
Les invasions scots, les renforts envoyés en letavie?


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 Sujet du message: Re: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 24 Sep 2008, 17:53 
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Il n'y a pas une seule explication mais plusieurs :
- bien entendu, il y a le passage massif de colons bretons sur le continent, largement à vocation militaire, appelés par Rome pour combler les vides, puis débarqués avec les usurpateurs Maxime et Constantin III. Au Ve siècle il semble se créer une véritable alliance entre les civitates de l'ouest armoricain et les Bretons, ce qui a surement contribué à amplifier le phénomène
- les raids puis les colonisations des Irlandais en Cornwall et Pays de Galles expliquent en partie le phénomène, mais ils semblent se calmer avec la christianisation, alors qu'au VIe siècle on est encore en plein pic migratoire
- les invasions saxonnes ne sont pas à rejeter totalement. J'ai pu échanger avec Kenneth Dark à ce sujet, il m'a exposé une théorie selon laquelle certaines communautés chrétiennes britto-romaines de l'est de l'île, refusant leurs nouveaux maîtres, ont été amenées à passer sur le continent en transitant par l'ouest.

En fait on ne peut pas pour le moment prouver d'où venaient le gros des migrants, ni d'ailleurs chiffrer précisément l'ampleur de la migration entre le IVe et le VIIe siècle. Ce que l'on sait c'est que les cadres de la migration - du moins ce que l'on connais - venaient du sud-ouest de l'île, qu'ils soient laïcs ou ecclésiastiques.

Peut-être faut il s'intéresser aux exactions de certains rois, aux guerres civiles qui ont pu amenés des populations à être déplacées, notamment sous l'égide des "saints". On peut également envisager l'intérêt pour les Bretons à s'installer sur une "nouvelle terre", pour des raisons diverses, même si l'Armorique n'était pas si déserte que ça, l'espace ne manquait pas.

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 Sujet du message: Re: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 24 Sep 2008, 18:37 
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Trop d'accord avec Fracan. Les insupportables pleurnicheries de Gildas ont ancré l'idée que les pauvres Bretons se jettent à l'eau et abandonne une terre derrière eux; les Saxons s'implantent sur une terre qu'ils trouvent déserte. Bien sûr bien sûr. Le pire c'est d'y croire, à ça.
D'accord avec Morcant mais ça c'est pas surprenant. En effet les raisons de migrer ne manquaient pas: volonté de contrôler des axes économiques maritimes importants; implantation de mercenaires; fuite devant les guerres civiles, et, ensuite, refus d'une nouvelle autorité païenne...

Et n'oublions pas que des Britanniques qui passent la Manche et s'installent en Bretagne, ça fait très longtemps qu'on voit ça. Ça se faisait déjà depuis longtemps avant le V° siècle et ça se voit encore aujourd'hui XD

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 Sujet du message: Re: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 25 Sep 2008, 23:18 
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C'est assez amusant de constater que ces préjugés envers Gildas persistent toujours....Gildas est à lire entre les lignes....comme la plupart des sources de l'époque d'ailleurs, à part de temps à autres quelques rares chroniques, quand elles ne s'épanchent pas...il suffit de lire presque tous les textes concernant les barbares.


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 Sujet du message: Re: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 26 Sep 2008, 12:16 
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Oui, c'est à lire entre les lignes, en effet. Comme presque n'importe quel texte au final...

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 Sujet du message: Re: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 04 Oct 2008, 15:05 
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Il ne faut pas céder à l'angélisme non plus et oblitérer les difficultées...

A bien y regarder, la Bretagne au sens large ne manque pas de sources. Elle est même souvent citée et des épisodes entiers la concernant sont relatés en détails par des auteurs latins souvent de qualités. D'autres régions de l'empire sont loin d'avoir la chance de posséder le même corpus et sombres dans l'oubli le plus total.

Le fait est que plus on avance dans le temps plus les sources semblent imprécises parceque diffuses dans le temps et en apparence sans lien entre elles. Elles le sont uniquement de notre point de vu bien sûr car en rupture avec la continuité parfois artificielle des auteurs qui écrivaient l'Histoire de l'ancien empire. C'est le cas pour tout l'Occident. certainement que pour les contemporains tout cela avait un sens. Nous le percevrions peut-être plus facilement si nous possédions les clefs permettant de restaurer ce lien.

Une autre réflexion qui me vient comme ça quand à la réalité du personnage Historique d'Arthur... Si Arthur fut un chef aussi prépondérant que cela, pourquoi les auteurs supposés parler de lui ne le mentionnent'ils jamais de manière manifeste. Toujours de façon allusive voir par allégories cryptiques. Si il fut bien le personnage de premier plan que les auteurs modernes se plaise à "reconstituer", il serait donc le seul, roi, général, chef de guerre de l'Antiquité Tardive qui ne souhaiterait pas qu'on parle de lui et que l'on fasse son éloge de son vivant ou après sa mort. Etrange.

Dans le même ordre d'idée, derrière Arthur se cacherait un autre personnage qui lui, serait mentionné dans d'autres sources voir dans les même sources tantôt sous son réel patronyme tantôt sous celui-d'Arthur quand bien il y aurait un lien entre les deux. Dans quel but? Encore un fois au registre des personnages de grand destin, Arthur serait le seul cas de figure qui aurait son identité travestie dans les sources.

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 Sujet du message: Re: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 04 Oct 2008, 16:17 
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On dispose en effet d'un certain nombre de sources pour la période 400-470 : Gildas, Patrick, la vie de Germanus d'Auxerre, Sidoine qui parle un peu de la Britannia et d'autres sources extérieures comme Zosime ou Procope. Viennent ensuite les textes des IXe-Xe siècles comme l'Historia Brittonum et la tradition vernaculaire à prendre avec des pincettes.

Cependant Gildas est bien le seul des auteurs des V-VIe siècles à évoquer la bataille de Badon, et à ma connaissance le seul auteur occidental contemporain à parler des événements de Britannia pour la fin du Ve et le VIe siècle. Cette période, 470-530 est justement avancée comme la période d'activités d'un possible Arthur.
Restent les auteurs francs, comme Grégoire de Tours, mais ce dernier paraît peu concerné par ce qui se passe dans les îles, même si c'est une source très importante pour la Bretagne continentale du VIe siècle.

On en vient donc à cette question : pourquoi Gildas ne mentionne t'il pas Arthur ?
Quelques possibilités :
- parce qu'il n'a jamais existé
- parce qu'il n'était qu'un chef ou roitelet de maigre importance
- parce qu'il lui était postérieur (on peut penser à Artur Mac Aedan de Dal Riada vers 600)
- parce que Gildas ne l'aimait pas : la tradition galloise médiévale fait d'Arthur l'ennemi de Caw d'Alcluyd, père de Gildas. Arthur fait tué son frère Hueil et remplace Caw par un autre roi.
- parce qu'il le mentionne, sous un autre nom ou de manière élusive : Ambrosius, Cuneglasus, ou l'oncle de Maglocunus
- parce que Gildas ne mentionne finalement pas grand monde.

Citer:
Si il fut bien le personnage de premier plan que les auteurs modernes se plaise à "reconstituer", il serait donc le seul, roi, général, chef de guerre de l'Antiquité Tardive qui ne souhaiterait pas qu'on parle de lui et que l'on fasse son éloge de son vivant ou après sa mort. Etrange.


Leslie Alcock dans Arthur's Britain émettait l'hypothèse que la liste de bataille attribuées à Arthur dans l'Historia Brittonum compilé par Nennius au IXe siècle (et peut-être par Rhun map Urien dès le VIIe siècle) proviendrait d'un poème célébrant les victoires d'Arthur de son vivant. Les princes bretons étaient notamment entourés de bardes, on connaît l'exemple du célèbre Taliesin, barde d'Urien Rheged, et Gildas critique Maglocunus/Maelgwn pour en entretenir beaucoup à sa cours.

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 Sujet du message: Re: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 04 Oct 2008, 20:29 
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Inscrit le: 21 Sep 2008, 11:51
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Entre le Vème et le IXème tu oublies LA source majeure sur la Bretagne de l'Age Controversé :D : Bede.... ---

Sidoine, Zosime ou Procope ont peu d'intérêt réel en ce qui concerne la Bretagne. Il faut quand même avouer que par rapport au reste de l'Empire à la même époque, on est très démuni. !!!


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 Sujet du message: Re: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 04 Oct 2008, 20:47 
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Ah oui je l'avais oublié celui là :D
Pour ce qui est des V-VIe siècles il reprend cependant largement Gildas.

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 Sujet du message: Re: Le De Excidio de Saint Gildas -morceaux choisis et commentés
Nouveau messagePublié: 04 Oct 2008, 21:31 
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