Je recopie ici le sujet "Bagaudes et Bretons" d'Aout 2007 récupéré grâce à la fonction cache de Google...
Je viens d'achever la lecture du livre de Pierre-Roland Giot et de Bernard Merdrignac,
Les Premiers Bretons d'Armorique, qui fait le point sur les découvertes et théories récentes sur le sujet. Dans la continuité des travaux de Léon Fleuriot mais en envisageant une optique légèrement différente sur certains sujets, le livre inclu un article de Soazick Kerneis sur l'ALBA, l'Ancienne Lois des Bretons Armoricains, qui mélange le droit celtique et le droit romain. Si Léon Fleuriot y voyait des lois du début VIe siècle, à l'époque du pic de la seconde migration bretonne (non plus seulement militaire mais aussi civile et religieuse), Soazick Kerneis en fait des lois promulguées par Aetius en 445, spécialement pour contrôler les gentiles Bretons installés sur le continent.
Car il semble bien que ce soit ces Bretons qui aient formés l'élement militaire des Bagaudes du Ve siècle. Il ne s'agirait pas de citoyens romains, mais de
dedicites, Bretons et Pictes du Nord du mur d'Hadrien ; ou Irlandais recrutés sur la côte ouest de la Bretagne insulaire, passés sur le continent avec Maxime en 383 ou Constantin III en 407, et dès lors stationnés sur le
tractus armoricani.
Pour moi cependant les Bretons passés par la suite sur le continent, venus essentiellement de la péninsule de Cornwall-Devon, étaient de culture celtique ET se considéraient comme citoyens romains. Donc je me demande si tous les Bretons de la première vague étaient réellement des barbares recrutés par les Romains.
J'ai en tout cas embrayé sur la lecture d'un autre article de Soazick Kerneis,
L'ancienne loi des Bretons d'Armorique. Contribution à l'étude du droit vulgaire.
Cette hypothèse ferait de l'ALBA un texte de droit militaire romain tardif, et je suis sur qu'à ce titre l'article peut en intéresser certains, il est commandable ici :
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=3295098De mon côté, je détaillerai surement certains points et je vais tenter de contacter l'auteur (car elle parle des Seguntienses apparament stationnés dans le Bessin et d'une autre unité dans le Léon, ou
Pagus Legionensis, les Litiviaci, qui aurait donné son nom de Letavia/Llydaw/Letau à ce qui deviendra notre Bretagne, et vous vous en doutez ça m'intéresse au plus au point), et de trouver une traduction française de l'ALBA.
Je vous recopie le passage concernant les Seguntienses et les Letavici :
Citer:
La Notice ne donne que les listes des préfectures germaniques et sarmates. Mais les établissements des gentiles bretons - leurs pagi, en breton leurs "pou" - étaient très nombreux dans la Gaule du Nord-Ouest. Ainsi, pour nous en tenir à trois exemples, on trouve en seconde Lyonnaise le Cingal/*Seint-Gaël, un canton du Bessin où étaient installés les Seguntienses, levés par l'usurpateur de Maxime dans la région de Segontium/Caer Seint, au Pays de Galles. En quatrième Lyonnaise, la Chronique d'Amboise a conservé le souvenir du Breton Iomadus qui, sous Constantin III, vint avec mille guerriers demander des terres dans la cité de Chartres, dotation qui devint sans doute le Vendômois. La troisième Lyonnaise, la province de Tours, comptait les colonies les plus prestigieuses et les plus denses, au premier rang desquelles les deux pagi des Letavici du Léon qui donnèrent leur nom, en gallois et en saxon, à la Petite Bretagne, Lyddaw/Lidwiccum ; ce sont très vraisemblablement des Liathain irlandais du sud du Pays de Galles qui avaient fourni à Maxime une autre de ses unités, les Latini. Vers 450, les trois provinces du ducatus armoricanus devaient ainsi compter une trentaine de "pays" de gentiles bretons.
Pour ceux qui souhaiteraient lire l'article contenu dans
Les Premiers Bretons d'Armorique :
http://forum.arbre-celtique.com/viewtop ... 4f19b670a2Réponse de DamianusCiter:
Pour aider à la compréhension de la conversation sur "l'arbre celtique" (parfois confuse...)
Les "gentils" sont textuellement des étrangers. Si ils sont organisés en Pagi sous le régime d'une Préfecture, il s'agit d'habitants de l'empire sans obtention de la citoyenté romaine. Le cadre juridique est donc différent de celui des citoyens de l'Empire, mais Il ne s'agit pas systématiquement d'une communauté guerrière.
Les Bretons citoyens romains sont eux régis sous les lois romaines.
Ce qu'il y a d'intéressant c'est que ce texte de lois pourraient compléter les manques du Code Théodosien qui n'explique rien des lois internes à l'armée romaine alors que nous savons qu'en effet, les supérieurs hiérarchiques de l'armée romaine étaient amenés à juger leurs propres hommes. C'est vrais pour ceux sous le commandement des ducs et des comtes.
A voir ce que nous révéle cet article...
Ces articles issus de recherches très savantes sont vraiment séduisants par leur contenu d'autant plus si c'est dans un domaine peu connu ou souvent ignoré.
Par contre sur l'origine des Bagaudes, je suis perplexe, ou alors ils sont vachement forts parceque ce que nous savons des Bagaudes par les textes anciens tiennent en quelques lignes dont l'auteur le plus prolixe est l'Anonyme de l'Histoire Auguste connu pour ses digressions fantaisistes, dont la partie sur les "trente Tyran", la moins fiable, est complétement inventée...
J'ai peur que l'analyse soit bourrée à ce niveau de conjectures surprenantes.
Le phénomène des Bagaudes n'est jamais décrit autrement que comme des bandes de pillards organisés et s'implantant dans des milieu reculés, forêts et Montagnes. Typique des Gaules ces pillards sont justement à distinguer de la sédition militaire. Leurs chefs les plus puissant se faisant parfois appelés "empereur" rien que l'usurpation du titre suffit autant à faire sourire Maximien que déchainer les colères du pouvoir. L'ampleur du phénomène révéle une vraie dangerosité mais rien de comparable avec une véritable guerre civile.
A chaque province ou docèse son phénomène de grand banditisme. Les Baugaudes pour les Gaules, Les Montagnards Isauriens pour l'Asie, les Circoncellions pour l'Afrique, les Brigands des Marais pour l'Egypte ect...
Organisations criminels maintes fois acculées mais jamais réduites.
Cela pose la question de la pertinence de faire d'un phénomène large une analyse spécifique sous des donnés restrictives.
Quand les textes sont claires il est parfois étonnant de lire des hypothèses qui versent dans la sur-interprétation. Que savons nous du traitement des troupes après une guerre civile?
Après la fin d'une guerre les armées du vaincues se fond dans celle du vainqueur seul les officiers sautent. C'est ce qui se passe après Mursa c'est aussi ce que Gratien fait avec les survivants des 40000 Alamans lentiens qui lui sont opposés et c'est aussi ce qui se passe après la bataille de Poetovio, les armées de Maxime, celle d'Occident et d'Orient sont réunies une première fois sous le commandement de Stilicho et de Théodose Ier avant de rétablir Valentinien II dans ses droits. C'est encore ce qui se passe après l'usurpation d'Eugène sauf que Stilicho va garder le commandement des deux armées ce qui ne va pas aller sans attiser les jalousies dans le gouvernement Occidental et les rancoeurs dans la partie Oriental (et non sans conflits...)
Par contre c'est vrai que nous ne savons rien des troupes après l'abandon de Constantin III.
A compléter avec le livre VI de Zosime, la nouvelle Histoire d'Olympiodore de Thèbe dans la continuation de l'Histoire de Deuxippe:
Extrait sur la proclamation de Constantin III et son court règne:
"12. (0). Constantin, élevé à la tyrannie, envoie une ambassade à Honorius pour se justifier : c'est malgré lui, c'est contraint par ses soldats qu'il a pris le pouvoir; il demande donc sa grâce, mais il réclame aussi une part de la royauté. Le roi (52), au milieu des difficultés qui le pressent, admet pour le moment ce partage de la royauté. Constantin se trouvait avoir été proclamé dans les Brettanies. et porté au pouvoir en ces pays-là par une insurrection militaire. Et, en effet, dans les Brettanies, avant le VIIe consulat d'Honorius (53) les soldats insurgés avaient proclamé empereur un certain Marcus, lequel ayant été tué par eux, Gratianus fut mis à sa place. Mais, au bout de quatre mois, dégoûtés. aussi de ce dernier, ils l'égorgent et Constantin alors est porté au rang suprême avec le nom d'empereur. Ayant promu généraux Justin et Néovigaste, il quitte les Brettanies et passe avec les siens à Bonônia (54), c'est le nom d'une ville maritime, la première qu'on trouve sur ces limites des Gallies; - il y séjourne, et, s'étant approprié tous les soldats galls et akytans, il s'empare de toutes les parties de la Galatie jusqu'aux Alpes, qui sont entre l'Italie et la Galatie. 16. Le tyran Constantin et Constant, son fils, qui avait été élu d'abord caesar, puis roi, sont défaits tous les deux et mis en fuite. Gérontius, qui commandait une armée, se prête volontiers à faire la paix avec les barbares ; il avait au nombre de ses domestiques un fils à lui nommé Maxime, il le proclame roi (55); puis, se mettant à la poursuite de Constant, il réussit à le tuer; enfin, poursuivant aussi Constantin, le père de Constant, il le suit pied à pied. Au moment où cela se passait, Constantius et Ulfilas étaient envoyés par Honorius contre Constantin. Ayant atteint Arèlatos, où Constantin faisait son séjour avec Julianus son fils, ils assiègent cette ville. Constantin se réfugie dans un oratoire et il est ordonné prêtre, on lui avait promis la vie sauve ; les portes de la ville sont ouvertes aux assiégeants, et Constantin est envoyé avec son fils à Honorius. Ce prince, qui lui gardait rancune à cause de ses parents, que Constantin se trouvait avoir fait périr, donna l'ordre, au mépris de la foi jurée, de les faire périr à trente milles en deçà de Ravenne."
Le principal témoignage pour les évenements qui concernent les Armoricains semble être celui de Mérobaude, de l'entourage d'Aetius. Concernant la campagne de 445 contre les cités révoltées :
"Ce n'était pas un seul porte-enseigne qu'il y avait, mais une foule, une barbarie qui depuis longtemps, dans des corps joints, mêlait le Couchant au Levant. La cohorte se tient, remparée d'écus, lançant ses javelots, menaçant de l'épée... Du commun, ignoble par l'esprit, mais par les actes non sans noblesse... Grande gloire que de l'avoir emporté sur des ennemis changés par la semence d'une terre barbare et pareils (à nous) dans la façon de faire la guerre".
Une politique de conciliation, incarnée par Germain d'Auxerre qui fut peut être un temps le duc du
tractus armoricani, finit cependant par l'emporter à cause de la menace wisigothique. Les soldats établis en Armorique acceptent l'autorité d'Aetius.
"Un habitant radouci parcourt les forêts d'Armorique... La terre a perdu même ses moeurs et accoutumée qu'elle était à cacher dans les forêts des rapines obtenues par le plus cruel des crimes, elle apprend à confier les moissons de Cérès à des champs inexperts".
"Elle soutient l'oeuvre de César, cette main qui lui fut si longtemps hostile, après qu'elle ait reçu des lois sous notre consul."
A propos de Constantin et de Gerontius, il est bon de noter le prestige de ces deux noms dans la dynastie des rois de Dumnonia insulaire (Devon et Cornwall actuels), sous leurs correspondants en brittonique Cystennin/Custennin et Gereint/Gerren. D'aucuns ont affirmé que Gerontius, l'un des généraux de Constantin III était un Breton originaire de la cité des
Dumnonii. Cette cité, peu romanisée, semble avoir eu des privilèges particuliers depuis la conquête romaine, à l'époque les
Dumnonii étant les alliés des Romains.
Je m'interroge sur le statut réel de ces Bretons des franges de l'empire. Avaient ils la citoyenneté romaine ? La réponse serait oui si l'on se fie à l'édit de Caracalla. A noter qu'ici, comme sur les côtes du "Pays de Galles" les incursions puis les implantations irlandaises étaient fréquentes.
Quel aurait été le statut d'un Breton
Ordovice recruté dans les rangs des
Seguntienses de Segontium, avec des Irlandais du Leinster installés sur les côtes bretonnes ? Eux sont donc des
gentiles, mais lui aurait été un citoyen romain...
Réponse de DamianusCiter:
Dis donc... ça à l'air pas mal les écrits de Mérobaude! Il s'agit d'un panégyrique à Aetius c'est bien cela? Je vais faire des recherches à moins que tu n'ais l'intégral.
C'est vrai qu'entre Constantin III et la "régence" d'Aetius il y a presue 50 ans qui séparent, l'imprégnation des peuples barbares dans les Gaules n'est plus à remettre en cause surtout dans son aspect militaire (Les champs cataloniques se sont essentiellement des armées fédérées...)
Son témoignage est intéressant à plus d'un titre:
"Grande gloire que de l'avoir emporté sur des ennemis changés par la semence d'une terre barbare et pareils (à nous) dans la façon de faire la guerre".
Entre l'usurpation de Maxime et surtout celle de Contantin III, la présence militaire en Brittannia va décinante d'autant plus que Stilicho, entre deux, opère un redéploiement des troupes bretonnes vers le Rhin.
Mais à l'époque de Valentinien III la Brittannia n'est-elle pas complétement abandonnée par le pouvoir romain? (Déjà qu'en Gaules Rome à dû mal à se faire entendre...)
Citer:
Citation :
Agraes a dit :
Je m'interroge sur le statut réel de ces Bretons des franges de l'empire. Avaient ils la citoyenneté romaine ? La réponse serait oui si l'on se fie à l'édit de Caracalla. A noter qu'ici, comme sur les côtes du "Pays de Galles" les incursions puis les implantations irlandaises étaient fréquentes.
Quel aurait été le statut d'un Breton Ordovice recruté dans les rangs des Seguntienses de Segontium, avec des Irlandais du Leinster installés sur les côtes bretonnes ? Eux sont donc des gentiles, mais lui aurait été un citoyen romain...
Il faudrait aussi en passer par la définition des Lètes et des déditices qui figurent dans l'Edit et qui sont repris en Droit dans le code Théodosien. Aussi, ces termes sont abondamment usités par exemple chez Ammien Marcellin pour qualifier certains statuts de peuples barbares et certaines recrues de l'armées.
La théorie dominante veut en effet que suite au passage en Gaule des usurpateurs Maxime en 383 et Constantin III en 407 ainsi que le redéploiement de Stilicho la Britannia se soit vue totalement vidée de ses troupes.
C'est pourquoi en 410 Honorius autorise les Bretons à se défendre eux-même contre les barbares, ce qui entraîne une indépendance de faits. Les Bretons ne s'écartent pourtant pas de Rome, les contacts persistent avec le continent. Germanus d'Auxerre fera notament deux voyages en Britannia pour lutter contre l'hérésie pélagienne mais aussi organiser les défenses contre les barbares. C'est à cette époque qu'émergent les premiers dynastes bretons, comme Coel Hen que certains voient comme le dernier dux britanniarum, les différentes lignées des royaumes bretons du Nord comme le Rheged (sur le territoire des Brigantes) ou l'Ebrauc (Yorkshire) en faisant leur "ancêtre commun". Des opportunistes, venus des franges de la province voir même barbares, s'emparent du pouvoir ici et là. Cunedda des Votadini (région d'Edinbourgh) s'implante dans le Gwynedd (Nord du Pays de Galles) en en chassant une partie des Irlandais du Leinster qui s'y étaient installés. Vortigern, peut être issu de la haute aristocratie britto-romaine, contrôle le sud de l'île, c'est lui qui va installer les premiers fédérés germaniques dans le Kent avec les conséquences que l'on connaît...
Son rival sera Ambrosius Aurelianus, qui est mentionné dans l'Historia Brittonum (IXe siècle) comme étant "issu de la pourpre". Ambrosius, souvent identifié comme le Riothamus qui interviendra en Gaule contre les Wisigoths, ami de Sidoine Appolinaire, allié du comte Paul puis de Syagrius...
Réponse de DamianusCiter:
Cela ne serait pas ces Vortigern, Ambrosius Aurelianus-Riothamus qui seraient la quintescence du fameux Arthur non pas comme l'incarnation d'un seul homme mais comme l'Archétype du souverain fédérateur?
Vortigern est déjà un personnage à part dans le mythe arthurien, c'est le "méchant" qui s'empare du pouvoir après Constantin III et invite les Saxons à piller le pays. Mais ça, c'est dans l'Historia Regum Britanniae au XIIe siècle. Ambrosius y est figuré comme étant Emrys (Emrys Wledig chez les Gallois, l'étymologie probable donnerait Ambrosius>Ambros>Embreis>Emrys), l'un des fils de Constantin, le frère d'Uther et donc l'oncle d'Arthur.
Pour certains historiens Ambrosius Aurelianus est bien l'un des principaux prototypes d'Arthur, le vainqueur de Badon (cela dépent de comment on lit le témoignagne de Gildas), et sous sa possible identité de Riothamus sur le continent l'avatar (avec Maxime et Constantin) des expéditions continentales légendaires d'Arthur.
Un vaste débat qui déchaîne les passions !
Réponse de DamianusCiter:
On pourrait aussi s'aventurer à mentionner ces puissants curiales de cités qui équipent à leurs frais une milice armée pour repousser les barbares assaillants. Je pense à des personnages du Ve siècle comme Ecdicius qui chasse les Goths d'Auvergne avec ses 18 cataphractaires... Ce genre d'actions ont pu entrer autant dans la légende qu'elles sont plus symboliques que décisives...
Un passage éloquent de Zosisme sur la rébellion de la Britannia et de l'Armorique au début du Ve siècle (traduction de l'anglais pas parfaite par mes soins) :
(Constantin) laissa les barbares d'outre-Rhin à lancer des incursions sans être arrêtés. Ceux-ci poussèrent les habitants de Bretagne et les peuples gaulois à de telles extrémités qu'ils se révoltèrent contre l'empire, rejetant la loi romaine et retournant à leurs propres coutumes. Les Bretons s'armèrent alors et coururent de nombreux risques pour assurer leur sureté et libérer leurs cités des barbares. L'Armorique entière et d'autres provinces de Gaule, imitant les Bretons, se libérant de la même manière, chassant les magistrats romains et établissant leur propre gouvernement.C'est ce qu'on retrouve aussi chez Gildas. Plutôt que d'y voir un retour total à une culture celtique pré-romaine, il s'agirait des puissances indigènes chassant l'administration romaine pour accaparer le pouvoir : dans certaines régions de Britannia, certainement les chefs de clan locaux, mais dans les villes la noblesse et les curiales. Du fait de leur illégitimité par rapport à la loi romaine, ils seront nommés
tyranni.
Réponse de ValeriusCiter:
Where did those cataphracts come from? I mean, 18 cavalry, OK, and possibly some attendants? But where was it written that the 18 were cataphracts?
Réponse de HengistCiter:
Ce n'est pas une info "made in Sidoine" ?
Réponse de DamianusCiter:
C'est vrai que ma conclusion est hâtive Valerius. Elle vient du fait du paragraphe suivant la bataille de la lettre "90" de Sidoine Appolinaire à Ecdicius. Il est dit que le peuple en liesse aide Ecdicius à retirer son équipement, son casque, ses jambières et sa cuirasse faites de petites lamelles metalliques. Cela pourrait être un équipement de qualité propre à un personnage aisé ou à un officier par exemple. Rien ne dit que cela soit les composantes de la lourde cataphracte. Il n'empêche qu'il fallu que ces cavaliers soient très bien équipés pour enfoncer les lignes adverses sans dommage car passé l'effet de surprise, 18 cavaliers ne pèsent pas bien lourd face à plusieurs centaines de goths (on ne connait pas le chiffre excacte des ennemis sans doute Sidoine exagère-t-il mais celui-ci est quand même largement supérieur à celui des cavaliers) Pour survivre il fallu qu'ils soient très bien protégés.
Réponse d'AthanarethsCiter:
Et là le Sidoine il baratine pas mal!Surtout si l'on tiens compte de l'hypothese de M.Kazanski sur l'infanterie lourde gothique. D'ailleurs Wolfram et de nombreux autres historiens rabaissent le nombres de guerriers (en fait si je me souviens bien cela aurait été des maraudeurs goths ou un truc dans le genre). Mais il est clair que meme s'il n'y avaient que 50 gars Ecdicius devaient etre bien équipé.
Réponse de DamianusCiter:
Oui, ça marche par période et par courant chez les Historiens qui a un moment donné privilégient des chiffres minimalistes, tantôt des chiffres maximalistes. Dans les années 80, la mode en était à faire des statistiques!!! La vérité c'est que personne n'en sait rien et que les seul à nous donner une fourchette capable de nous donner un ordre de grandeur c'est encore les contemporains en gardant à l'esprit les partis pris et les infuences des uns et des autres...
Oui, il s'agit il me semble de soldats Goths qui décident de leur propre chef de faire le siège de la ville. (Comme quoi Euric ne tient pas ses hommes sur sa propre zone d'infuence...) Bon on fait pas un siège non plus avec 50 guerriers mais je suis d'accords avec toi, à écouter Sidoine, Ecdicius traversent des bataillons entiers!!!