Bonsoir Benjamin, bonsoir à tous,
J'apprécie beaucoup les recherches et le travail de Magali Coumert, mais ses travaux m'inspirent parfois un peu de défiance. Au delà de leur qualité, qui reflète la solide "carrure intellectuelle" de cette chercheuse, il me semble en effet que plusieurs de leurs conclusions résultent pour une part d'un certain nombre de biais méthodologiques qu'elle partage avec C. Brett : j'en ai fait état à propos de l'article de cette dernière dans une étude déjà signalée sur ce forum et publiée dans le
Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 143 (2015), p. 185-199 (accès en ligne en cliquant
ici).
Ces biais méthodologiques peuvent également s'entrevoir, à mon opinion, dans des textes plus vulgarisateurs, comme la contribution de M. Coumert à l'
Histoire mondiale de la France, intitulée "511, les Francs choisissent Paris pour capitale". Je me suis efforcé de donner une analyse critique de ce texte dans une notule intitulée "Grégoire de Tours et Paris, les prémisses d'une « romance nationale » – A propos de l'
Histoire mondiale de la France" (accès en ligne en cliquant
ici).
Au delà, il me semble que nous assistons à un retour en force de l'histoire-rupture au détriment de l'histoire-continuité : peut-être le fait que cette école historiographique ait de solides bases chez les chercheurs anglo-saxons n'est-il pas tout à fait un hasard ?
Cordialement