Nous sommes actuellement le 28 Mar 2024, 13:23

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]




Publier un nouveau sujet Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez rédiger ou éditer aucun message.  [ 1 message ] 
Auteur Message
 Sujet du message: Le Strategikon Traduction de Geta: Livre XI
Nouveau messagePublié: 11 Oct 2008, 22:14 
Hors-ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 04 Sep 2008, 19:30
Messages: 2747
Localisation: Laigneville
Livre XI : Caractéristiques et tactiques de divers peuples.

Introduction

Ayant examiné les principes de l’organisation et du commandement de la cavalerie, sans laquelle, d’après ce que nous croyons, il est impossible de faire face à l’ennemi avec un quelconque degré de sécurité, nous devons à présent traiter des tactiques et caractéristiques de chaque race susceptible de causer des ennuis à notre Etat. L’objet de ce chapitre est de permettre à ceux qui projettent de faire la guerre à ces peuples de se préparer correctement. Car toutes les nations ne combattent pas suivant un seul type de formation ou de la même manière, et on ne peut pas s’occuper de toutes de la même façon. Certaines dont l’effronterie est sans limite, sont guidées par un esprit impulsif tandis que d’autres font montre de discernement et d’ordre en attaquant leurs ennemis.

I) En ayant affaire aux les perses.

La nation Perse est malicieuse, habile à dissimuler et servile, mais elle est aussi patriote et docile. C’est la peur qui pousse les Perses à obéir à leurs souverains, et de ceci résulte leur force à endurer les travaux harassants et la guerre au nom de leur mère patrie. Pour la plupart, ils préfèrent réaliser leurs objectifs par l’organisation et la tactique ; ils privilégient une approche ordonnée plutôt que brave et impulsive. Elevés sous un climat chaud, ils supportent facilement les fortes chaleurs, la soif, et le manque de nourriture. Ils sont redoutables lorsqu’ils mettent le siège, mais ils le sont davantage encore lorsqu’ils sont eux-mêmes assiégés. Ils sont extrêmement adroits pour cacher leurs blessures et lutter courageusement dans des circonstances défavorables, allant même jusqu’à les tourner à leur avantage. Ils sont intraitables dans les négociations. Ils ne seront à l’initiative d’aucune proposition même de celles qu’ils considèrent d’une importance capitale, mais attendront jusqu’à ce que la proposition soit faite par leur adversaire.
Ils portent des protections de corps et de la maille et sont armés d’arcs et d’épées. Ils sont plus experts dans la rapidité des tirs que toutes les autres nations guerrières bien que leur archerie ne soit pas puissante. A la guerre ils campent à l’intérieur de fortifications. Quand l’heure de la bataille approche ils s’entourent d’un fossé et d’une palissade taillée en pointe. Ils ne laissent pas le train d’équipage à l’intérieur mais ils creusent un fossé afin de se réfugier en cas de revers au cours de la bataille. Ils n’autorisent pas leurs chevaux à aller brouter, ils ramassent le fourrage à la main.

Pour la bataille, ils s’alignent en trois corps égaux, le centre, la droite et la gauche avec le centre qui accueille 400 ou 500 unités supplémentaires de troupes choisies. La profondeur de la formation n’est pas constante mais ils essayent d’aligner les cavaliers dans chaque compagnie aux première et seconde lignes ou phalange et maintiennent le front de la formation égal et dense. Les chevaux de réserve et le train de bagage sont positionnés à une courte distance derrière la ligne principale. Au combat contre des lanciers ils s’empressent de former leur ligne de bataille sur le terrain le plus accidenté possible et d’employer leurs arcs, afin que les charges des lanciers soient dissipées et brisées par le terrain accidenté. Avant le jour de la bataille, une de leur ruse favorite consiste à camper dans une région accidentée et de différer le combat, surtout lorsqu’ils savent que leur adversaire est bien préparé et prêt au combat. De plus, lorsqu’ils décident enfin de combattre, spécialement en été, ils lancent leur attaque à l’heure la plus chaude de la journée. Ils espèrent que l’ardeur du soleil et le retard prit à engager l’action décourageront leurs adversaires. Ils rejoignent alors le combat avec calme et détermination, marchant pas à pas en une formation dense et égale.

Ils sont vraiment dérangés par le temps froid, la pluie, le vent du sud, et par tout ce qui détend la corde de leurs arcs. Ils sont aussi perturbés par une formation d’infanterie soigneusement alignée, par un terrain plat et sans obstacles pour la charge des lanciers, par les combats et batailles au corps à corps car les volées de flèches sont inefficaces de près et parce qu’ils ne font pas eux même usage de la lance et du bouclier. Les charges sont efficaces contre eux car ils sont prompt à s’enfuir et ne savent pas faire soudainement volte face contre leur agresseur comme le font les nations Scythes. Ils sont vulnérables aux attaques et aux encerclements lancés depuis une position de débordement contre leurs flancs ou l’arrière de leur formation car ils ne disposent pas suffisamment de gardes du flanc sur leur ligne de bataille pour résister à une attaque majeure portée sur le flanc. De même, il arrive souvent que les attaques nocturnes contre leur camp soient efficaces car ils installent leurs tentes indifféremment et sans ordre à l’intérieur de leurs fortifications.

Pour livrer bataille contre eux, nos forces doivent être alignées de la façon prescrite dans le livre sur les formations. Si tu peux, choisi un terrain découvert, lisse et plat, sans marécages, fossés ou broussailles qui pourraient briser la formation. Lorsque l’armée est prête et alignée pour la bataille ne retarde pas l’attaque si tu as vraiment décidé de combattre en bataille rangée ce jour. Une fois que tu es à distance de flèche lance l’attaque ou charge en ordre régulier, dense et égal et fait le rapidement car tout retard prit pour se rapprocher d’eux leur permettra de décocher plus de missiles contre nos soldats et nos chevaux étant donné la régularité de leur cadence de tir.

S’il est nécessaire de livrer bataille sur un terrain très accidenté, en pareil endroit il est préférable de ne pas disposer toute la ligne de bataille à cheval mais d’aligner certaines troupes à pied en formation d’infanterie tandis que les autres restent montées. Lorsque les lanciers attaquent les archers, à moins que, comme nous l’avons dit ils parviennent à maintenir un front égal et continu, ils essuieront de sérieux dommages à cause des flèches et échoueront à arriver tout près de l’ennemi. C’est pour cela que ce type de combat exige un terrain le plus plat possible. Si l’armée n’est pas vraiment prête au combat, elle ne doit pas être engagée dans une bataille rangée. Emploie la plutôt dans des raids et des escarmouches contre l’ennemi, qui peuvent être menés sans problèmes sur un terrain favorable. Il ne faut permettre ni à l’ennemi, ni à nos troupes de découvrir la raison pour laquelle la bataille rangée est différée, car cela enhardirait les uns et rendrait les autres lâches. La volte face et l’encerclement lors des retraites ne doivent pas être dirigés contre le front ennemi mais de façon à arriver sur leurs flancs et prendre leur arrière. Puisque les Perses persévèrent dans la poursuite, fait en sorte de ne pas briser leur formation, car ils exposeront ainsi facilement leur arrière aux forces qui les contournent. De même, si une troupe qui retraite avant les perses désire faire demi-tour et attaquer les lignes des poursuivants perses de front, elle subira des dommages en percutant leurs rangs bien ordonnés. Car les Perses n’attaquent pas de façon désordonnée dans la poursuite, comme le font les Scythes, mais avec prudence et en bon ordre. C’est pour cela, comme il a été dit plus tôt, que les forces qui font volte face ne doivent pas les attaquer de front, mais s’assurer de passer par les flancs contre leur arrière.

II) En ayant affaire aux Scythes, c'est-à-dire les Avares, Turques et autres peuples dont le mode de vie ressemble à celui des peuples Huns.

Les nations Scythes ne font, pour ainsi dire, qu’un dans leur mode de vie et leur organisation qui est primitive et inclus de nombreux peuples. [note : « Scythe est un terme général employé par les auteurs Byzantins pour désigner les tribus nomades du Nord de la mer Noire et des steppes d’Asie centrale. Sur les Avares, voir B.Zasterovas, Les Avares et les Slaves dans la tactique de Maurice (Prague 1971)]. Parmi ces peuples, seuls les Turques et les Avares se préoccupent de l’organisation militaire, et ceci les rend plus puissant que les autres nations Scythes lors des batailles rangées. La nation des Turques est très nombreuse et indépendante. Ils ne sont ni doués ni habiles dans la plupart des entreprises humaines, ni exercés à quoi que ce soit excepté à se comporter bravement face à l’ennemi. Les Avares de leur côté sont des bandits, ils sont sournois et très expérimentés en matière militaire.

Ces nations ont une forme de gouvernement monarchique et leurs souverains les soumettent à des châtiments cruels pour leurs erreurs. Gouvernés non par l’amour mais par la peur, ils supportent inébranlablement les labeurs et les épreuves. Puisqu’ils sont des peuples nomades, ils endurent le froid, la chaleur, et le manque de nombreuses choses nécessaires. Ils sont très superstitieux, traîtres, infects, perfides et possédés par un insatiable désire de richesse. Ils méprisent leurs serments, n’observent pas les accords, et ne sont pas satisfaits par des présents. Avant même d’accepter le cadeau, ils établissent des plans pour dénoncer et trahir leurs engagements. Ils sont doués pour apprécier le moments les plus opportuns pour trahir et exploiter rapidement l’avantage ainsi procuré. Ils préfèrent l’emporter sur leurs ennemis pas tant par la force que par la duperie, les attaques surprises et la coupure du ravitaillement.

Ils sont armés de maille, d’épées, d’arcs et de lances. Au combat la plupart d’entre eux attaque doublement armés ; les lances suspendues sur leurs épaules et les arcs tenus dans leurs mains, ils font usage des deux suivant les besoins. Il n’y a pas qu’eux qui portent des armures, les chevaux des leurs hommes illustres sont couvert sur le devant par du métal ou du feutre. Ils portent une attention toute particulière à s’entraîner au tir à l’arc à cheval.

Une immense horde de chevaux mâles et femelles les suivent, à la fois pour leur procurer de la nourriture et pour rendre l’impression d’une armée énorme. Ils ne campent pas dans des retranchements comme le font les Perses et les Romains, mais jusqu’au jour de la bataille, éparpillés par tributs et clans, ils font sans cesse paître leurs chevaux en été comme en hiver. Puis ils prennent les chevaux dont ils pensent avoir besoin en les entravant auprès de leur tentes, et les gardent jusqu’au moment de former leur ligne de bataille, chose qu’ils entreprennent sous couvert de la nuit. Ils positionnent leurs sentinelles à une certaine distance, en les maintenant en contact les unes et les autres, de sorte qu’il n’est pas facile de les prendre par surprise.

Au combat ils ne forment pas leur ligne de bataille en trois parties comme le font les Romains et les Perses, mais en plusieurs unités de taille irrégulière toutes étroitement jointes ensembles pour donner l’apparence d’une longue ligne de bataille. Séparée de leur formation principale, ils disposent d’une force supplémentaire qu’ils peuvent envoyer pour prendre en embuscade un ennemi imprudent ou rester en réserve pour porter assistance à un groupe de combat harcelé. Ils laissent leurs chevaux de réserve à l’arrière et proches de leur ligne principale et leur train d’équipement à droite ou à gauche de la ligne à un mile ou deux sous la surveillance d’une garde de taille moyenne. Souvent, en guise de protection, ils attachent ensembles les chevaux supplémentaires à l’arrière de leur ligne de bataille. La profondeur de leurs colonnes est indéterminée, elle varie suivant les circonstances, mais ils sont plutôt enclin à les faire profondes et à former un front égal et dense.

Ils préfèrent les batailles livrées à longue distance, les embuscades, l’encerclement de leurs adversaires, les retraites simulées et les retours soudains, et les formations en coin, c'est-à-dire en groupes éparpillés. Lorsqu’ils mettent leurs ennemis en fuite, ils mettent tout de côté et ne se contentent pas, comme le font les Perses, les Romains, et autres peuples, de les poursuivre sur une distance raisonnable et de piller leurs biens, mais au contraire, ils ne s’accordent aucun répit jusqu’à ce qu’ils soient parvenu à la complète destruction de leur ennemi, et à cette fin ils mettent en place tous les moyens possible. Si certains des ennemis qu’ils poursuivent trouvent refuge dans une forteresse, ils fournissent d’incessants et minutieux efforts pour mettre les hommes et les chevaux à l’intérieur du refuge en situation de pénurie. Alors grâce à ces pénuries, ils épuisent petit à petit l’ennemi et lui font accepter des conditions qui leurs sont favorables. Leurs premières exigences sont relativement équitables, et lorsque l’ennemi les a accepté, ils lui imposent des conditions plus sévères.

Le manque de nourriture qui peut notamment être dû au grand nombre de chevaux qu’ils emmènent avec eux les fait souffrir. Dans le cas d’une bataille où ils sont opposés à de l’infanterie en formation serrée, ils restent sur leurs chevaux et ne démontent pas, car ils ne tiennent pas longtemps dans les combats à pieds. Ils ont été élevés à cheval, et en raison de leur manque d’exercice ils ne peuvent tout simplement pas marcher sur leurs propres jambes. Un terrain plat et dégagé doit être choisi et de la cavalerie doit avancer à leur encontre en une masse dense et ininterrompue pour les engager dans un combat au corps à corps. Les attaques de nuit sont elles aussi efficaces, avec une partie de nos forces qui maintien sa formation pendant que l’autre mène l’embuscade. Défections et désertions sont des maux dont ils souffrent gravement. Ils sont très inconstants, cupides et sont composés de si nombreuses tribus qu’ils n’ont aucun sens d’unité et de parenté entre eux. Si quelques uns commencent à déserter et sont bien reçu, de nombreux autres suivront.

Lorsqu’ils s’avancent au combat, la première chose à faire est d’avoir des éclaireurs en alerte positionnés à des intervalles réguliers. Puis, fais tes plans et des préparatifs utiles au cas où la bataille tournerait mal. Cherche une bonne position défensive pour t’en servir en cas d’urgence, ramasse n’importe quelle provision à disposition, en quantité suffisante pour quelques jours pour les chevaux ainsi que pour les hommes et surtout ait de l’eau en abondance. Puis, prend les dispositions requises pour le train d’équipage comme expliqué dans le livre qui traite de ce sujet. Si il y a de l’infanterie, elle doit être positionnée sur la ligne de front suivant la coutume de la nation dont elle provient. Les forces doivent être alignées suivant la méthode présentée sur le diagramme de la ligne de bataille convexe, c'est-à-dire avec la cavalerie postée derrière l’infanterie. Si seule la cavalerie est prête au combat, aligne-la suivant la façon établie dans le livre sur les formations. Positionne une force nombreuse et compétente sur les flancs. A l’arrière les défenseurs suffisent. Lors de la poursuite, les troupes d’assaut ne doivent pas partir à plus de 3 ou 4 portées de flèches de la formation de défenseurs, ni commencer à s’emballer pendant la charge. Lorsque c’est possible recherche une zone libre et dégagée pour former la ligne de bataille, où ni arbres, ni marécages ou creux ne peuvent servir d’écran aux embuscades de l’ennemi. Positionne des éclaireurs à une certaine distance sur les quatre côtés de la formation. Dans la mesure du possible, avoir une rivière, des marécages ou un lac derrière la ligne de bataille s’avère très utile afin que l’arrière soit solidement défendu. Si la bataille tourne à notre avantage, ne soit pas hâtif à poursuivre l’ennemi ou à abaisser ta vigilance. Car cette nation contrairement aux autres n’abandonne pas la lutte lorsqu’elle est battue au premier combat. Mais jusqu’à ce qu’ils soient à bout de forces, ils essaient toute sortes de combinaisons pour assaillir leur ennemi. Si la formation est mixte, avec une majorité d’infanterie, il est qu’en même nécessaire de faire des provisions de fourrage pour les chevaux. Lorsque l’ennemi s’approche, il ne doit en aucun cas être permit à la cavalerie d’envoyer des détachements de fourrageurs.

III) En ayant affaire aux peuples aux cheveux clairs, tels que les Francs, les Lombards et les autres peuple comme eux.

La liberté est une valeur primordiale chez les races aux cheveux clairs. Ils sont audacieux et sans peur au combat. Hardis et impétueux qu’ils sont, ils considèrent toute timidité et même une courte retraite comme un déshonneur. Ils dédaignent aussi calmement la mort qu’ils combattent violemment au corps à corps, tant à cheval qu’à pied. S’ils sont harcelés dans les combats à cheval, sur un simple signe fixé à l’avance ils démontent et s’alignent à pied. Même à quelques uns contre de nombreux cavaliers, ils ne se dérobent pas. Ils sont armés de boucliers, de lances, et d’épées courtes suspendues à leurs épaules. Ils privilégient le combat à pied et les charges rapides.

Qu’ils soient à pied ou à cheval, ils se mettent en ligne pour la bataille, pas dans n’importe qu’elle formation et suivant n’importe quelles proportions, ou par régiments ou divisions, mais par tribus suivant leurs parenté et leur intérêt commun. Il en résulte bien souvent que, quand les choses ne vont pas bien et que leurs amis ont été tués, ils risquent leurs vies au combat pour les venger. Au combat le front de leur ligne de bataille est dense et égal. A cheval ou à pied ils sont impétueux et indisciplinés pendant la charge, comme s’ils étaient le seul peuple au monde qui ne soit pas lâche. Ils désobéissent à leurs chefs. Ils ne font montre d’aucun intérêt pour tout ce qui est un tant soit peu compliqué et prêtent peu d’attention à la sécurité extérieure et à leur propre avantage. Ils méprisent le bon ordre, spécialement à cheval. Avides qu’ils sont, ils sont facilement corruptibles par l’argent.

Ils sont touchés par les souffrances et la fatigue. Bien qu’ils possèdent l’intrépidité et l’audace, leurs corps sont choyés et ramollis, et ils ne sont pas capables supporter la douleur calmement. De plus, la chaleur, le froid, la pluie, le manque de provisions, spécialement de vin, et le report de la bataille les affectent beaucoup. Lorsqu’on en vient à un combat de cavalerie, ils sont gênés dans les terrains boisés ou accidentés. Ils sont facilement pris en embuscade par les flancs et l’arrière de leur ligne de bataille, car ils ne se soucient pas du tout des éclaireurs et des autres mesures de sécurité. Leurs rangs sont facilement brisés par une retraite simulée et un mouvement de volte face soudain. Les attaques de nuit avec des archers leur infligent souvent des dommages car ils sont très désorganisés dans l’installation de leur campement.

Par-dessus tout, dans un conflit nous opposant à eux, on doit éviter l’engagement en bataille rangée, surtout au commencement de la guerre. Fait plutôt usage d’embuscades bien organisées, d’attaques furtives, et de stratagèmes. Retarde les choses et fait échouer leurs opportunités. Feint de vouloir en venir à un accord avec eux. Vise à réduire leur hardiesse et leur zèle par le manque de provisions ou l’inconfort de la chaleur ou du froid. Ceci peut être réalisé lorsque notre armée a monté le camp sur un terrain difficile et accidenté. Sur de tels terrains, cet ennemi ne peut attaquer avec succès car il utilise des lances. Mais si une opportunité favorable de combat régulier se présente, aligne l’armée tel qu’énoncé dans le livre sur les formations.

IV) En ayant affaire aux Slaves, aux Antes et leurs semblables.

Les nations des Slaves et des Antes vivent de la même façon et ont les mêmes coutumes. Ces peuples sont tous les deux indépendants et refusent absolument d’être réduit en esclavage ou gouverné, encore moins sur leurs propres terres. Ils sont populeux et robustes, supportant facilement la chaleur, le froid, la pluie, la nudité et le manque de provisions.

Ils sont aimables et hospitaliers à l’égard des voyageurs de passage sur leur territoire et les conduisent en sécurité d’un lieu à un autre, où ils veulent. Si par sa négligence un hôte devait causer des torts à un étranger, celui qui le premier l’a recommandé fera la guerre contre cet hôte, car ils considèrent la vengeance d’un étranger comme un devoir religieux. Leurs captifs ne sont pas maintenus en esclavage à perpétuité comme les font les autres nations. Ils établissent une période de temps précise et arrivé au terme, ils leur laissent le choix soit, s’ils le désirent, de retourner dans leur foyer avec une petite récompense soit de demeurer avec eux en hommes libres et amis.

Ils possèdent en abondance toutes sortes de bétail et de produits, spécialement du millet commun et du millet italien, qu’ils entreposent en tas. Leurs femmes sont plus sensibles que n’importe quelles autres femmes au monde. Par exemple, lorsque leur mari est mort, beaucoup la considèrent comme leur propre mort et c’est librement qu’elles décident de s’étouffer, ne voulant plus continuer de vivre en veuve.

Ils vivent au milieu de forêts presque impénétrables, de rivières, de lacs et de marécages, et en prévision du danger auquel ils pourraient être confrontés, ils ont construits des issues depuis leurs villages qui s’étendent dans plusieurs directions. Ils enterrent leurs biens les plus précieux dans des endroits tenus secrets, ne gardant de visible rien d’inutile. Ils vivent comme des bandits et aiment mener des attaques contre leurs ennemis dans des bois denses, les endroits accidentés et escarpés. Ils font un usage efficace des embuscades, des attaques surprises et des raids, combinant différentes méthodes de jour comme de nuit. Leur expérience de la traversée des rivières surpasse celle de tous les autres hommes et ils sont extrêmement doués pour passer beaucoup de temps dans l’eau. Assez souvent lorsqu’ils sont pris par surprise sur leur propre territoire et qu’ils sont dans une situation difficile, ils plongent au fond d’un plan d’eau. Là, ils prennent de longs roseaux creux préparés pour ce genre de situation et les portent à la bouche, les roseaux se déployant jusqu’à la surface de l’eau. Allongés au fond sur le dos, ils respirent grâce aux roseaux et peuvent tenir bon pendant des heures sans que personne ne se doute de leur présence. Une personne inexpérimentée qui remarque les roseaux à la surface pensera simplement qu’ils ont poussés dans ces eaux. Mais une personne qui a déjà l’expérience de cette ruse, reconnaissant les roseaux de la façon dont ils sont coupés ou d’après leur position, soit les poussera brutalement loin dans leurs bouches soit les arrachera, ce qui ramènera les hommes à la surface puisqu’ils ne peuvent pas rester bien longtemps sous l’eau sans ces roseaux.

Ils sont armées de courtes javelines, deux par hommes. Certains aussi ont de beaux mais encombrants boucliers. En complément, ils emploient des arcs en bois avec de courtes flèches barbouillées d’un poison très efficace. Si l’homme blessé n’a pas bu un antidote à l’avance pour contenir le poison ou fait l’usage d’autres remèdes dont aurait connaissance un docteur expérimenté, il doit immédiatement couper tout autour de la blessure pour empêcher le poison de se répandre dans le reste du corps.

En raison de l’absence de gouvernement et de leur ressentiment les uns envers les autres, ils ne sont pas familiarisés avec un quelconque ordre de bataille. Ils ne sont pas non plus préparés pour livrer une bataille en restant en ordre serré, ou pour se présenter sur un terrain plat et dégagé. S’ils parviennent à réunir suffisamment de courage lorsque viens l’heure de passer à l’attaque, ils tirent tous en même temps et avancent sur une courte distance. Si leurs ennemis commencent à céder au vacarme, ils attaquent violement ; si ce n’est pas le cas, ils font demi-tour, n’étant pas désireux de se frotter à la puissance de l’ennemi à courte portée. Ils courent alors vers les bois où ils disposent d’un grand avantage grâce à leur habileté au combat dans de tels espaces restreints. Trop souvent, lorsqu’ils transportent du butin, ils l’abandonneront dans un mouvement de panique feint et courront vers les bois. Quand leurs agresseurs se dispersent après le pillage, il reviennent calmement et leur causent des dommages. Ils sont prêts à faire ce genre de chose pour leurrer leurs adversaires impatients et de plein de façons différentes.

Ils sont totalement déloyaux et n’ont pas de considération pour les traités qu’ils acceptent plus par peur que par les présents. Lorsqu’en leur sein une divergence d’opinion se déclare, soit ils ne parviennent à aucun accord soit lorsque quelques uns d’entre eux parviennent à un accord, les autres contrarient rapidement à ce qui vient d’être décidé. Ils sont toujours en désaccord les uns avec les autres et personne n’est prêt à céder à l’autre.

Au combat les volées de flèches, les attaques surprises lancées sur eux depuis plusieurs directions, le combat au corps à corps avec de l’infanterie, spécialement s’il s’agit de troupes armées à la légère, et les combats en terrain ouvert et dégagé les font souffrir. Par conséquent, notre armée doit se composer d’infanterie et de cavalerie, et spécialement de troupes armées à la légère ou de lanceurs de javeline, et transporter une grande quantité de missiles, pas seulement des flèches mais aussi d’autres armes de lancer. Prend les matériaux nécessaires à l’édification de ponts, ceux de l’espèce appelée flottants si possible. De cette façon tu peux traverser sans effort les nombreuses et indomptables rivières de leur pays. Construit les à la façon Scythe, quelques hommes bâtissent la structure, pendant que les autres planchéient. Tu dois aussi avoir avec toi des outres en peau de chèvres ou en cuir de boeuf pour construire des radeaux, et afin d’aider les soldats qui traversent en été les rivières à la nage pour porter des attaques surprise à l’ennemi.

Il est toujours préférable de lancer nos attaques contre eux en hiver quand il leur est difficile de se cacher dans les arbres dépouillés, quand les empreintes des fuyards peuvent être discernées dans la neige, quand leurs foyers sont exposés au froid, et quand il est aisé de traverser les rivières sur la glace. La plus grande partie des animaux et le matériel superflu doivent être laissés à l’arrière dans un lieu sûr avec une garde suffisante sous la responsabilité d’un officier. Les dromons doivent être ancrés à des endroits stratégiques. [Note : Un dromon (du grec δρόμων « courreur ») est un navire long, léger et rapide mû à la rame et employé dans l'Empire byzantin du VIe au XIIe siècle. Ils furent indirectement développés à partir de la trière antique et étaient propulsés à la fois par rame et par la voile]. Une moira de cavalerie sous le commandement d’officiers hors pair doit prendre position dans la zone comme protection pour que l’armée en marche ne soit pas distraite par des embuscades ennemies et afin de répandre la rumeur qu’une attaque contre l’ennemi est prévue à un autre endroit. Grâce à cette rumeur et à l’inquiétude qu’elle suscite chez leurs chefs, chacun d’eux ne se préoccupera que de ses problèmes et ils n’auront pas l’occasion de s’entendre et de causer des troubles à notre armée. Ne positionne pas ces troupes près du Danube car l’ennemi pourrait découvrir la faiblesse de leurs effectifs et les considérer comme insignifiantes. Elles ne doivent pas non plus être très éloignées, pour ne pas être en retard s’il devient nécessaire de les joindre à l’armée d’invasion. Elles doivent rester à un jour de marche du Danube. L’armée d’invasion doit soudainement traverser en territoire ennemi et porter l’invasion sur un terrain dégagé et plat. Un officier compétent doit immédiatement partir devant à cheval avec quelques hommes choisis parmi les meilleurs pour faire des prisonniers dont on pourra soutirer des informations de l’ennemi.

Evite autant que possible de marcher au travers de terrains accidentés ou boisés pendant l’été jusqu’à ce qu’une reconnaissance minutieuse ait été menée, et au cas où l’ennemi est présent en force, jusqu’à ce qu’il ait été repoussé par notre infanterie ou notre cavalerie. Si nous devons marcher à travers un défilé étroit, et si nous comptons revenir par la même route, des mesures doivent être prises comme expliqué dans le livre traitant de cette matière afin de dégager le chemin, élargir la route, ou d’y laisser une force relativement puissante pour éviter que l’ennemi ne se cache et nous porte des attaques surprises qui pourraient submerger notre armée sur le chemin du retour quand elle sera vraisemblablement encombrée par le butin.

Evite autant que faire se peut d’établir le camp dans des zones densément boisées ou de dresser tes tentes près de ce genre d’endroits. Car elles peuvent facilement servir de base pour lancer des attaques ou pour voler les chevaux. L’infanterie doit camper en ordre et à l’intérieur des fortifications. La cavalerie doit camper à l’extérieur, avec des sentinelles postées dans un large cercle autour du pâturage des chevaux, à moins qu’il ne soit possible de faire rentrer du fourrage pour les chevaux de sorte qu’ils puissent rester à l’intérieur des fortifications jour et nuit.

Si une opportunité de combattre se présente, contre eux, ne fait pas une ligne de bataille trop profonde. Ne te concentre pas seulement sur les attaques frontales, pense aussi aux autres secteurs. Imaginons que l’ennemi occupe une position assez puissante et que ses arrières soient bien couverts de sorte à ne nous laisser aucune occasion de l’encercler ou d’attaquer ses flancs ou ses arrières. Dans ce cas, il est nécessaire de dissimuler quelques troupes et de demander à d’autres de simuler la fuite devant le front ennemi, afin qu’attiré par l’espoir de la poursuite, l’ennemi quitte sa bonne position défensive et qu’alors nos hommes fassent volte face contre eux tandis que ceux qui se tenaient cachés sortent et les attaquent.

Puisqu’il se trouve beaucoup de rois chez eux toujours en désaccord les uns avec les autres, il n’est pas difficile d’en rallier quelques uns à notre cause par la persuasion ou les présents, spécialement ceux qui se trouvent dans les zones proches de la frontière. Attaque ensuite les autres, leur hostilité commune ne les unira pas ou ne les rassemblera pas sous la coupe un seul souverain. Les prétendus réfugiés qui ont reçu l’ordre d’indiquer les routes et de fournir certaines informations doivent être surveillés de près. [Note : pendant le règne d’Héraclius, des réfugiés des régions du Danube, de Pannonie, de Dacie et de Dardanie cherchaient la sécurité en Thessalonique : Les plus anciens recueils des miracles de saint Démétrius et la pénétration des slaves dans les Balkans, ed. P.Lemerle (Paris 1979), 1 :20-21,185.]. Même certains Romains ont cédé dans le temps, oubliant leur propre peuple et préférant gagner les bonnes grâces de l’ennemi. Ceux qui restént loyaux devraient être récompensés et les scélérats punis. Les provisions trouvées dans les campagnes avoisinantes ne doivent pas simplement être gâchées, utilise plutôt des animaux et des bateaux pour les transporter dans notre pays. La bas les rivières se jettent dans le Danube ce qui rend faciles les transports par navire.

L’infanterie n’est pas seulement nécessaire dans les défilés étroits et dans les places fortifiées, elle l’est aussi sur les terrains accidentés et le long des rivières. Même devant l’ennemi il est possible de les faire traverser. Lorsqu’une petite équipe composée à la fois d’infanterie lourde et légère traverse à la dérobée la rivière de nuit ou pendant le jour et se met immédiatement en ligne, présentant le dos à la rivière, elle procure au reste de l’armée une sécurité suffisante pour lancer un pont sur la rivière. Lors du franchissement de rivières exigus ou de défilés, il est nécessaire que l’arrière garde, déployée suivant la nature du terrain, soit prête à l’action à tout moment. Car on peut s’attendre à ce que des attaques se produisent à chaque fois que les forces sont divisées, et que les troupes à l’avant ne peuvent pas venir en aide à celles à l’arrière. Les attaques surprises contre l’ennemi doivent être exécutées selon la procédure normale. Un détachement approche leur front et les provoque tandis qu’un autre détachement d’infanterie ou de cavalerie est discrètement posté à l’arrière, sur la route par laquelle on s’attend à ce qu’ils fuient. Alors, l’ennemi qui évite l’action ou qui fuit la première force d’attaque se jette sans s’y attendre droit vers l’autre détachement. En été il ne faut s’accorder aucun répit à leur faire du tort. Pendant cette période de l’année nous pouvons piller les zones les plus vides et les plus dégagées et viser à nous retrancher dans leur pays. Ceci aidera les Romains captifs à gagner leur liberté après leur avoir échappé. L’épais feuillage de l’été rend la fuite assez facile aux prisonniers qui peuvent dès lors le faire sans crainte.

Les procédures de la marche, de l’invasion et du pillage du pays, et des autres matières qui s’y rapportent plus ou moins, sont traitées dans le livre sur l’invasion d’un territoire hostile. Ici le sujet sera résumé du mieux possible. Les colonies des Slaves et des Antes s’étendent en rang le long des rivières et sont très proches les unes des autres. En fait il n’y a pratiquement aucun espace entre elles et elles sont bordées de forêts, de marécages et de parterres de roseaux. Par conséquent, lors des invasions il arrive en général la chose suivante, toute l’armée s’arrête à leur première colonie et y est retenue tandis que le reste des colonies voisines en apprenant l’invasion, s’échappe facilement avec ses effets personnels dans les forêts proches de là. Leurs combattants reviennent alors prêt au combat, saisissent leur chance et attaquent à couvert nos soldats. Cela empêche les troupes d’invasions d’infliger un quelconque dommage à l’ennemi. C’est pour cette raison que contre eux nous devons porter des attaques surprises, particulièrement aux endroits inattendus. Les bandons ou tagmas doivent être mis en ordre à l’avance pour qu’ils sachent lequel est le premier, le second, le troisième, et ils doivent marcher suivant cet ordre au travers des zones très étroites, afin de ne pas se mélanger pas et de ne pas perdre ensuite du temps à se réorganiser. Lorsque la traversée est réalisée sans avoir été détecté, si deux endroits semblent propices à l’attaque, l’armée doit être divisée en deux, le lieutenant général prend alors la tête de la partie prête au combat et sans train d’équipage, puis il avance à travers les régions inhabitées sur une distance de 15 ou 20 miles sur les flancs des colonies avec l’intention de lancer une attaque depuis les zones les plus montagneuses. Puis, à l’approche des colonies situées dans ces zones il doit commencer le pillage, et continuer jusqu’à ce qu’il rencontre les unités sous le commandement du général. Le général ayant prit le commandement de l’autre partie de l’armée doit envahir et piller les colonies depuis l’autre côté. Les deux parties de l’armée doivent avancer, détruire et piller les colonies qui les séparent jusqu’à ce qu’elles se rejoignent toutes deux à un endroit déterminé. Au point de rendez-vous, elles doivent installer le camp ensemble pour la nuit. De cette façon l’attaque est menée avec succès. L’ennemi qui s’enfuit devant un détachement je jettera droit dans les mains du second et il ne sera incapable de se regrouper.

S’il n’existe qu’une seule route appropriée pour envahir les colonies, l’armée doit encore être divisée. Le lieutenant général doit en prendre la moitié ou plus sous son commandement, il doit s’agir d’une puissante force prête au combat et sans train d’équipage. Son propre bandon, avec lui à sa place habituelle, doit avancer en tête de tout le détachement et tous les commandants de tagma doivent l’accompagner. Quand la partie de l’armée qu’il commande s’approche de la première colonie, il doit détacher un ou deux bandons de sorte que pendant que quelques uns s’affairent à piller, les autres puissent veiller sur eux. Il est sage de ne pas détacher trop de bandons pour les premières colonies même si elles sont grandes. Car lorsque notre armée arrive, les habitants n’ont pas le temps d’organiser une quelconque résistance. Le lieutenant général doit rapidement continuer son avance, et toujours appliquer la même procédure aux autres colonies qu’il rencontre sur son chemin tant qu’il a suffisamment de tagmas sous son commandement pour le faire. Le lieutenant général ne doit pas lui-même s’impliquer dans toutes ces actions. Il doit garder avec lui trois ou quatre bandons, soit un millier d’hommes capables, jusqu’à ce que l’invasion soit totalement terminée, afin de pouvoir s’assurer de la reconnaissance et de la sécurité du reste des troupes.

Tandis que le lieutenant général s’acquitte de ces tâches, le général doit le suivre, faire se joindre à lui les troupes du pillage et continuer d’avancer vers le lieutenant général. De son côté le lieutenant général doit faire demi-tour et récupérer les pilleurs le long de sa colonne de marche. Ce même jour, à l’endroit où elles se rencontrent, les deux parties de l’armée doivent monter le camp ensemble. Ces incursions surprises menées par les deux unités ne doivent pas s’avancer à plus de 15 ou 20 miles, afin que celles-ci puissent le même jour piller et installer le camp. Lors de ces expéditions, ceux des ennemis capables d’opposer une résistance doivent être pris vivants, en revanche, tue tous ceux que tu rencontres et avances. Quand tu avances, ne les laisse pas te retarder mais profite de l’opportunité.

Eh bien, nous avons réfléchit sur ces thèmes du mieux que nous le pouvions, nous servant de notre propre expérience et des autorités du passé, et nous avons mis par écrit ces réflexions au bénéfice de quiconque pourra les lire. Tous les autres sujets que l’on aimerai trouver et sur lesquels rien n’a été écrit dans le présent livre doit être examiné à la lumière de ce que nous avons écrit, des enseignements tirés de l’expérience, et de nature même des choses, et autant que possible, appliqués aux problèmes tels qu’ils se présentent. Car comment nous serait-il possible, à nous ou à quelqu’un d’autre, d’écrire sur tout ce qui pourrait arriver dans le futur ? Comment écrire sur ce que l’ennemi tentera la prochaine fois ou sur ce qu’il fera toujours ? Qui peut dire ce qu’apportera le futur? Ils ne se mettrons pas en campagne suivant le même école de pensée. La tactique est un art diversifié; beaucoup de méthodes de combat différentes sont employées. Cela signifie que l’on doit consacrer du temps à implorer Dieu pour obtenir la capacité d’employer ses talents afin de se montrer plus malin que l’ennemi. La nature humaine est très astucieuse et dépasse notre compréhension ; elle est capable de concevoir de nombreux plans et d’agir par des voies détournées.

_________________
https://www.facebook.com/LesHerculiani

Damianus/Damien.


Haut
 Profil Envoyer un e-mail  
 
Afficher les messages depuis:  Trier par  
Publier un nouveau sujet Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez rédiger ou éditer aucun message.  [ 1 message ] 

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]


Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 5 invités


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Sauter vers:  
cron
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Translated by phpBB.fr © 2007, 2008 phpBB.fr
Thème 3myl_sable réalisé par SGo