z'en avez encore d'autres comme rigolotes, là, niveau teintures naturelles?
- la plupart des "verts premier bain" (soit UNE plante qui donne du vert): en moyenne, ce sont ce qu'on appelle actuellement des "verts composés": vert olive, vert caca d'oie, etc....
A la différence du "vert franc", soit composé uniquement de bleu (plantes à indigotine, ex: pastel) et de plante "à jaune"...ce qui nécessite une cuve de jaune, ensuite: cuve de bleu. Jamis les 2 plantes dans la même cuve (raisons pure technique intemporelle et universelle: la chimie organique n'a pas changé...)
Contrairement aux idées reçues: il y a peu de "plante à vert immédiat"... 90% des verts s'obtiennent par le mordançage (vinaigre + clous rouillés: on dérouille les clous au passage!)...
Par contre, la feuille de sureau donne un très joli vert qui tient très bien!
Fleur de millepertuis en eau calcaire: vert fluo à grincer des dents! (sinon: un joli rose!)
- Quasi toutes les plantes donnent du jaune: flavonoïdes....(dont pas mal interviennent comme produits médicinaux, désolée!).
TOUS les flavonoïdes ne sont pas "grand teint"... (il ne tiendront pas 900 ans comme la tapisserie de Bayeux!, nos colorants modernes NON PLUS!)
=> c'est une des raisons pour lesquelles on ne les retrouvera pas dans les chromatographies de vielles loques...
- plantes à bleu: orseille (lichen), pastel, mousse d'Islande...
- section lichens et champignons: TRES belle palette! celle des "anciens tartans" des hauteurs écossaises dérivent de ces couleurs...
Allez donc faire un tour de ce côté, niveau coloris. (fauve, brun rouille, etc...)
- les gris.... chêne, noix de galle, etc...
- les violets et les "pourpres"...eeet oui! soit: cardage de toisons teintes bleues et rouge ensemble => les mauves et violets.
Un coquillage assez courant (et des traces archéo en Irlande et sur la côte bretonne en font, fois, idem restes textiles saxons) en ces zônes maritimes.
autres pistes des violets, mauves, outre champigons et lichens: les baies dont celle du sureau (attestée archéo)
- LES bruns.... dont ceux obtenu par le noyer...(grand teint pour ce dernier)
- Plantes à "rouge": on connait surtout la garance... dans l'espèce rubiacée et "accessible" au "péon": les aspérules et les gaillets...
Les "autres rouges": il y a le choix....depuis l'écorce de bouleau (brun rouge) en passant par les roses (écorce de pommier, par ex) si pas aussi des rouilles (ou roses): aubépine...
SI j'ai précisé pas de rouge "cramoisi", c'est que ce dernier provient de la cochenille....Là, ce rouge précis, faut des sous!
Références:
- le guide des teintures naturelles (plantes, lichens, champignons et insectes), D. Cardon, delachaux et Niestlé
- Les teintures naturelles, D.Cardon, Belin
- les travaux de Michel Garcia (Edisud et Couleur Garance)
Expérimentations personnelles:
- mon écosystème actuel, zône tempérée, sol argileux à tendance marécageuse, dans un rayon de 3km et en saison estivale.
=> il n'y a pas TOUTES les parties de plantes susceptibles d'être récoltées sur une année....
=> réalisation sur mon bête réchaud de cuisine, sans personne "pour me refiler les trucs"...
Là, tout n'est pas filé....il y a encore des "couleurs en stock" et en toison....
PS: pas de "bleu"....
1/ le pastel, présent depuis le néolithique (non, on a pas trouvé de date précise pour Foufnyx les oix) a été bouffé par les limaces, dans le jardin....
2/ le pastel, actuellement, se vend 100€/kg....J'ai pas la thune.
Cela ira, Lydie?
Cela répond à ta question?
PS: pour les "romains" qui viennent du sud, il y a d'autres plantes....je m'amuse beaucoup avec l'orcanette, entre autres...
Sinon: je ne savais pas que la "tenue de camouflage" existait déjà sous les romains?
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