Après être tombé sur un forum traitant les sabres nippons, jai été scandalisé d apprendre que certain membre de ce forum dénigrait les travaux des forgerons français et européens, qui refont ce genre de lame, en disant qu ils n arrivent pas a la cheville des japonais ,que ce soi de nos jours mais aussi dans l histoire!!!(bien que certain de ces forgerons français sont très réputés pour la facture de ces lames...)
Ceci n a rien a voir avec cette rubrique pour l instant, mais cela va devenir très intéressent .
Dr. Stefan Mäder qui travaille beaucoup sur la finition et le polissage des lames européennes du bas moyen âge,vit depuis des années au Japon ou il a travaillé comme apprenti polisseur pendant longtemps chez le maître polisseur et tresor vivant national Sasaki Takushi. Pendant des années il a aussi travaillé comme professeur sur invitation dans le département de métallurgie de l'université de Tokyo.
Quand son trravail chez le maître Sasaki Takushi était un travail scientifique dans le cadre de ses recherches pour sa thèse de doctorat, et comme il a de très bonnes relations avec les musées en Allemagne, il a eu avec lui quelques exemples d'armes anciennes dont une lame de scramasax, du stock du du Landesmuseum Stuttgart. Cette lame date du 6ème siècle et était trouvé dans le tombeau d'un paysan franc au sud de l'Allemagne.
L'idée était de faire mado wo akeru (ouvrir une fenêtre) sur les lames anciennes. Il s'agit d'un polissage sur une partie de la lame pour être capable de juger la qualité de l'acier et le travail du forgeron et si possible du traitement thermique. Le maître polisseur était content de travailler une petite surface de chaque lame avec les méthodes classiques de polissage japonaise.
il a donc pris le petit sax du 6ème et fait un polissage sur la lame. Après quelques jours il est venu voir Stefan pour discuter le résultat et il a demandé d'ou venait ce couteau. Stefan explique les faits et le maître disait que ce n'est pas possible. Mäder demande pourquoi ce n'est pas possible et le polisseur explique qu'une telle qualité d'acier existe au japon seulement depuis le 11ème siècle et était reservé pour les meilleurs lames de nihon-to. En plus, le sax était fait selon la technique du kobusé gitaé. Et c'est donc impossible de trouver cette qualité d'acier au 6ème siècle en Europe et surtout pas dans le tombeau d'un paysan.
Conclusion: les forgerons européens étaient capable de faire les meilleurs qualités d'acier de bas fourneau bien avant les japonais.
Idem en ce qui concerne la complexité des lames, la qualité des montages, les techniques de combat et, selon la thèse de Stefan, même les polissages. Pas bésoin de se cacher ou de faire un caca devant les lames japonaises.
Les sources sont en allemand...
http://www.innovations-report.de/html/b ... 81356.html