Je réfléchis actuellement à un projet de
lorica squamata pour cette année. J'aimerai vos opinions sur plusieurs points.
A terme j'aimerai illustrer la tenue et l'armatura d'un chef brittonique des dernières décennies du Ve siècle, pour vous donner une idée une sorte de "Childéric à la bretonne" certes pas aussi flamboyant et important mais qui puisse bien montrer la tenue et l'équipement d'un chef "tribal" dans une tradition militaire romaine tout en ne négligeant pas certains apports locaux - dans la veine de ce que portaient peut être Riothamus, Ambrosius Aurelianus et les autres. Pas d'inhumation accompagnée malheureusement chez les Bretons donc ce n'est pas un exercice toujours facile.
En source je m'inspire notamment du codex Vergilius Romanus qui a l'avantage d'être daté du Ve siècle même si on ne peut pas accorder un crédit total aux hypothèses en faisant un manuscrit d'origine bretonne insulaire.
Avec donc cette célèbre image de bataille où plusieurs guerriers sont équipés de la
lorica squamata. J'aimerai partir sur ce genre de cuirasse, avec des écailles étamées et une bordure (2-3 rangées ?) d'écailles en bronze. On retrouve une disposition similaire avec des écailles couleur bronze ou or sur les cavaliers de Sainte Marie Majeure, une mosaïque du début du Ve siècle.
Vient la forme générale de la protection. Je pense à une forme assez courte et légèrement évasée en avant vers le bas, compatible avec la monte à cheval.
Ce qui me pose le plus problème, ce sont les manches :
- les tentatives de cuirasse avec manches courtes (telles que figurées sur le codex) sont souvent très rigides et gênantes dans les mouvements
- l'absence de manche me semble une possibilité, ou le colletin d'écailles, solution fréquente qui permet de protéger partie de l'épaule
- mais j'aimerai expérimenter une sorte d'épaulière que l'on voit représentée sur différents types d'armures.
Par exemple ici :
A mon sens il y a deux manières de l'envisager :
- comme une simple avancée de la cuirasse sur l'épaule, la recouvrant en bonne partie ou la protégeant, ce qui est possible avec de la maille ou des petites écailles, ou à la rigueur avec un jour à l'avant et à l'arrière pour permettre sa mobilité
- comme un élément d'armure indépendant, véritable épaulière rattachée à la lorica par des lanières ou boucles.
Cette dernière solution apparaîtrait peut être mieux sur cette figuration de thorax :
Sur cette illustration d'Igor Dzis le 2e cavalier à gauche (de dos) porte quelque chose qui pourrait s'en rapprocher sur sa squamata :
http://1.bp.blogspot.com/_WemHOssXe6c/T ... s%2B1g.jpgPar ailleurs concernant le montage de la lorica squamata, une discussion intéressante sur le RAT :
http://www.romanarmytalk.com/rat/20-rom ... uracy.htmlA savoir que sur nombre des originaux, les agrafes permettant la fixation latérale des écailles ne sont pas recouvertes par la rangée supérieure ce qui est le cas sur la plupart des reproductions actuelles.
Vos avis ?