Efflam a écrit:
S'agissant du Barzaz Breiz (pas de H final à l'époque où il fût écrit)
oui, c'est d'ailleurs cette orthographe qui a été utilisée dans les messages antérieurs de ce fil de discussion
Efflam a écrit:
Depuis des études ont démontré (euh pour les sources faudra que vous cherchiez) qu'il y avait une filiation très claire pour les textes les plus anciens avec des textes bretons insulaires...
Le dernier état de la question figure dans
Barzaz Breiz, une fiction pour s'inventer de
Nelly Blanchard : voir
ici la très intéressante introduction de cet ouvrage, qui rappelle les approches successives récentes du dossier concerné (F. Gourvil, D. Laurent, B. Tanguy, J.-Y. Guiomar,...).
Efflam a écrit:
Par ailleurs on peut se poser la question de l'intérêt qu'il aurait eu à aller "inventer" des textes pseudo-anciens quand il n'avait qu'à recueillir ceux qui circulaient dans son voisinage, comme l'on fait d'autres auteurs dans d'autres régions, ce qui correspondait à un vrai courant "ethnomusicologique" naissant.
Inventer, non, comme le montrent ses carnets de collecte ; toiletter, oui, mais la démarche, aujourd'hui condamnable au point de vue historiographique, était communément admise au XIXe siècle. Le problème se situe en termes d'antidatation : comme je l'ai écrit dans un précédent message, "quand bien même ce texte serait un "authentique traditionnel" avéré, cela ne veut pas pour autant dire qu'on puisse lui attribuer l'ancienneté que lui assignait Hersart de la Villemarqué".
Je ne crois pas qu'on puisse trouver quelqu'un pour démontrer que
Gwin ar C'hallaoued se rapporte effectivement à des événements du VIe siècle ; mais le cas échéant, je suis preneur de la démonstration.
Cordialement,
André-Yves Bourgès