sur cette photo, c'est apparemment de la dorée au mica. De belle qualité, en plus!
La dorure au mica se fait par engobage. On prépare pour ça une suspension d'argile à engobe et de mica doré ou de vermiculite réduites en poussière. Cela donne un aspect doré, un peu comme le cuivre poli à l'aspect satiné.
Un truc assez fûté à réaliser. Je m'y suis essayé quelquefois, mais les résultats ne sont pas convaincants.
Les Gaulois connaissaient déjà cette méthode de revêtement et l'ont parfois aussi utilisée en tant que revêtement antiadhésif dans des récipients à cuire, mais aussi à but décoratif.
Le panneau du musée est un peu confus. C'est la métallescente sombre qui apparaît vers 120, pas la micacée qui est nettement plus ancienne
Ici, des exemples de métallescente sombre issue des ateliers de Lezoux. De droite à gauche une pièce de "sigillée noire" ou "sigillée métallescente" du IIème s.. Au milieu, un exceptionnel gobelet tulipiforme de la fin du IIème, et à droite à l'arrière un gobelet lisse du milieu du IIème. L'apogée de la métallescente de Gaule du centre.
Et ici un bel exemple d'un gobelet à devises des ateliers de Trèves. la hauteur de son col laisse penser à une production du début du IVème s.
Pour la petite histoire, la taille de ces gobelets laisse songeur. Ils ont tous une capacité de 7 dl. à 1 litre...