Voila qui pourrais peut être éclairer vos lanternes. Quelques extraits de l'article de Jean Durlat concernant les nobles et l'impôt du IV au VI ème siècle.
Concernant les nobles je ne pense pas qu'ils ont supplanté par les chefs de guerre. D'une part chez les germains la noblesse est ouverte, il y a des nobles de sang, ou vieille famille influente telle qu'on les retrouve dans les descriptions chez les Celtes et des chefs de guerre qui ont acquis une noblesse par les armes.
Si les nobles devaient avoir un rôle de conseiller et surement lie au culte religieux à ses débuts, elle va vite se transformer au contact de l'Empire pour une noblesse plus assise et plus pousser au niveau de la gestion de terre notamment. On a donc une noblesse beaucoup plus riche, plus influente qu'à ses débuts, renforcer dans le cadre de Fédération avec l'Empire et notamment du pouvoir qu'ils donnent aux chefs qu'il désigne comme étant de confiance "on va dire".
Concernant les chefs de guerre c'est un autre problème, on sait que chez les germains un groupe de 40 hommes en marche peut être considéré comme une armée, qu'est ce alors qu'un chef de guerre ? Bonne question.
Si certains avaient fait leurs preuves aux combats et s'en voyaient récompenser en terme de terre et de butin ils commandaient un certain nombre de personnes hommes/femmes/enfants ... Chez les germains les divisions dans l'armée et sur les terres se composer en dizaine, 10, 100, 1000
le Miles commandaient 1000 personnes tout compris et possédaient une fabrique d'arme personnelle. Nul ne sait si celui-ci était alors un noble ou un chef de guerre. En tout cas, mm si celui-ci avaient du pouvoir sans aucun doute, son poids politique quant à lui devait être beaucoup moins importants que celui des nobles de sang et des très gros propriétaires terriens. Bien qu'il fut probable que ses chefs de guerres aient put accéder à un statut de Noble.
Enfin concernant la bataille, les Nobles et les Chefs de guerre se partageaient la troupe, étant donné que chacun amenaient ses hommes d'élites et sa piétaille lever dans les campagnes sous leurs juridictions propres. Les nobles commandant les ailes de cavalerie et les chefs de guerres qui commandes des groupes d'unité suivant leurs rangs sociales et donc militaire et surement beaucoup plus en piétaille qu'en cavalerie. Bien qu'on ait des nobles qui n'hésitent pas à descendre de cheval pour rejoindre leurs troupes à pieds
Chez les germains installes en Occident existait une classe nobiliaire. Ainsi les Goths indépendants étaient dirigés par des Reiks, désignés par Cassiodore comme des Nobilies. La question est controversée pour les Francs mais les recherches globales fondées sur les textes réinterprétés et sur l'archéologie aboutirait vraisemblablement aux mêmes résultats. Sans doute ses noblesses levaient elles quelques taxes pour leurs rudiments d'administration. Quand les Goths entrèrent dans l'Empire et quand les Francs commencèrent leur expansion a partir du Nord de la Gaule, nous entrevoyons le destin de diverses familles nobles et leurs contacts avec la noblesse romaine, mais nous manquons de sources définissant leur statut dans la société contemporaine. Il est cependant possible de définir leur situation par rapport a l'impôt.
ne tant que membre de la cour et de l'armée dans leur royaume, les Germains vivaient d'un tiers de l'impôt. Les empereurs la leur avaient affectée ou ils s'étaient servis eux mêmes. Les preuves cette répartitions en tiers sont indéniables chez tous les peuples sauf les Francs pour lesquels nous disposons seulement d'allusion ambiguë et de la preuve que l'impôt continua d'être perçu a la manière traditionnelle, cela suffit a prouver que le même principe fut applique partout, avec d'inévitables adaptations aux conditions locales. Mais en Italie Cassiodore donne des exemples très précis de la manière dont ces dispositions furent appliquées. Les soldes sont versées directement par les cites, sur l'ordre de l'État. Ainsi chaque corps est établi dans une cite , sous l'ordre d'un comte qui discute avec les autorités municipales. Les relations directes étaient parfois pénibles au point qu'une cite demande a être relevée du paiement aux militaires sans diminution de sa contribution, par simple affectation de ses versements a autre poste budgétaire.
Rien dans cette répartition ne distingue les officiers de la troupe. Les chefs sont responsables de toutes les soldes et, manifestement , se contentent de la leur. A ce titre, ils n'ont aucun privilèges et rien ne justifie, de la part de l'administration, le rappel de leur statut de noble, que nombre d entre eux, sinon tous, possédaient sans aucun doute. C'est pourquoi Cassiodore qui s'adresse aux curiales en qualité de notables, donc de nobles, leur attribue leurs titres, tandis que, écrivant aux Goths, il les designer comme Gothi. La situation est identique en Gaule ou, cependant, l'existence simultanée de sources juridiques et narratives oppose le statut d'officier militaires au statut social de nobles francs, qui appartiennent nécessairement a l'armée. ..
La situation est comparable chez les Francs. l'existence d'une noblesse antérieure a la création du royaume est assurée. Son rapprochement avec la noblesse romaine est tout aussi assure, comme le montrent les exemples d'Arbogast d'origine Franque par son aïeul Bauto qui accéda au consulat en 385 devenu comte puis évêque, c'est a dire intégré a la noblesse locale romaine. De sainte Geneviève, femme vraisemblablement d'origine franque, qui occupe les fonctions de curiale dans la deuxième moitie du V ème siècle, ou de Vilithuta, louée comme une romaine bien qu'elle ait ete de naissance franque, a la fin du VI ème siècle.
En outre cette noblesse fur largement pourvue d'assiette fiscales, le plus souvent désignées comme des villae. Des le règne de Clovis, quand on rédigea le Pactus Legis Salicae, il existait des Francs possessores-domini et ils ne disparurent pas dans la suite du siècle. En fait les Francs disposaient, en tant que Francs, des privilèges attachés a leur situation de militaires. Ils en avaient d'autres en tant que possessores mais leur situation de nobles n'étaient pas reconnue par l'appartenance a un collège, sans quoi il ne peut y avoir de conditio légale particulières.
Les noblesses germaniques étaient donc formées de membres illustres par leur naissance, les majores natu, accumulant les revenus de nature fiscale, ce qui leur donnait, dans l'Etat, une fonction et un moyen de pression considérables grâce auxquels ils provoquaient des révoltes ou imposaient leur politique, quand ils ne se partageaient par le pouvoir entre eux. Comme les comtes Lombards qui devinrent pendant l'interrègne des roitelets a part entière, utilisant a leur guise toutes les ressources financières de leurs circonscription.
Du contact entre cette noblesse germanique, qui ne formait pas un collège ferme et la noblesse romaine, repartie en Sénateurs et curiales naquit une noblesse médiévale, nouvelle par sa structure et ses rapports internes, non par son origine sociale.
lEn espérant que tout ceci éclairera vos lanternes